Alors que les politiques tentent, à la COP26, de s’accorder sur les mesures à prendre pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre, les chercheurs continuent de recueillir des informations en vue de faire progresser nos connaissances des mécanismes du réchauffement climatique. Ils s’intéressent notamment au niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère terrestre.
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Le dioxyde de carbone (CO2), tout le monde le sait maintenant, est le principal responsable du réchauffement climatique en cours. D'où l'importance, pour les chercheurs, de réussir à mesurer sa concentration dans notre atmosphère. Voire à suivre son évolution, aussi bien dans le temps que dans l'espace. C'est ce que permet le satellite de télédétection de la NasaNasa Orbiting Carbon Observatory 2 (OCOOCO-2). Chaque jour, il mesure la lumièrelumière solaire réfléchie par la surface de la Terre pour en déduire la quantité de CO2 présente dans les colonnes d'airair qu'il étudie. Renvoyant quelque 100.000 mesures aux scientifiques.
Le système est redoutablement efficace. Sauf lorsque la lumière du soleilsoleil fait défaut, lorsqu'il y a trop de nuages ou beaucoup d'aérosols sur sa ligne de visée. Mais les chercheurs ont trouvé la parade. Grâce au Goddard Earth Observing System (GOES), un système alimenté par un million d'observations météorologiques par heure, ils peuvent déduire les informations manquantes sur les concentrations en CO2. Et même obtenir une information supplémentaire sur l'altitude des panaches.
Les cycles du CO2 mis en lumière
Rappelons que la végétation et les océans absorbent près de la moitié des émissions humaines de CO2. Mais environ 2,5 parties par million (ppmppm) demeurent dans l'atmosphère chaque année. Faisant constamment augmenter les concentrations. Le phénomène était observé depuis les années 1950 dans les stations de surface.
Les nouveaux outils à la disposition des chercheurs leur permettent de mieux visualiser le phénomène. Ils montrent que pendant les mois d'été de l'hémisphère nord, les plantes absorbent beaucoup de CO2. Ils font aussi apparaître le rythme jour-nuit des plus grandes forêts de notre planète. Alors que les plantes absorbent du CO2 pendant la journée et cessent d'en absorber à la tombée de la nuit.
Au-delà que mettre en évidence l'accumulation de CO2 dans notre atmosphère, ces nouveaux outils donnent également une idée précise de la manière dont le problème des émissionsémissions de gaz à effet de serre est interconnecté au niveau mondial.