Le jet stream subit des ondulations délirantes aux États-Unis, et cela provoque actuellement un dôme de chaleur record sur le Mexique et le Texas.


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    Un « jet streamjet stream extrême », telle est la qualification employée par les météorologuesmétéorologues américains pour décrire la trajectoire actuelle du courant jet. À cette époque de l'année, ce courant de haute altitude, qui délimite l'airair froid de l'air chaud, circule habituellement de manière linéaire très au nord, du côté du Canada, laissant alors de l'air modérément chaud envahir une grande partie des États-Unis. Mais depuis une dizaine de jours, celui-ci subit des oscillations spectaculaires, du jamais-vu selon les spécialistes du pays : il forme une boucle très étirée vers le nord-est du Canada, bloquant une masse d'air brûlant sur le Mexique et l'état du Texas.

    C'est donc un véritable dôme de chaleur qui s'est formé sur cette vaste région, entraînant des températures records jour après jour : ce 21 juin, la ville mexicaine de Chihuahua, située à 1 472 mètres d'altitude, a battu son record de chaleur absolu, tous mois confondus, avec 42 °C. Un peu plus loin, le mercuremercure est monté jusqu'à 46 °C à Monclova l'après-midi, et n'est pas descendu en dessous de 29 °C la nuit. Toutes ces températures se situent 8 à 10 °C au-dessus des normales de saison. Du côté du Texas, il n'a jamais fait aussi chaud à DelDel Rio avec 46 °C ce mercredi et 44 °C à Sonora (soit 10 à 12 °C au-dessus des moyennes).

    Les conséquences du réchauffement climatique telles qu'envisagées par les climatologues

    En pleine saison des orages, cette chaleur torride donne l'énergieénergie nécessaire aux cumulonimbus pour générer des phénomènes ultra-violents, comme des tornadestornades dévastatrices ou encore des grêlons géants.

    Une étude publiée en septembre 2022 explique justement que plus la Planète se réchauffe, plus les oscillations du jet stream sont grandes : de véritables demi-boucles en U bloquent l'air chaud ou l'air froid de manière durable. La boucle présente actuellement sur l'Amérique du Nord ne devrait pas évoluer avant au moins une semaine, piégeant une chaleur toujours plus intense sur la même zone.