« Nous venons de perdre une décennie entière pour protéger notre santé et notre environnement », annonce France Nature Environnement. L'usage des pesticides a en effet explosé dans notre pays entre 2013 et 2023 d'après les données d'un nouveau rapport de la commission parlementaire.


au sommaire


    En 10 ans, l'usage des pesticides n'a fait que progresser, et cela, malgré les lois et recommandations depuis 2008 suite au Grenelle de l'environnement. La consommation de produits phytosanitaires pour l'agriculture a augmenté de 14 % par rapport à la période 2009-2011 et les quantités de glyphosate vendues ont progressé de 25 % entre les périodes 2009-2011 et 2016-2018. France Nature Environnement rappelle que « les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides, avec un risque accru de cancer de la prostatecancer de la prostate, de plusieurs cancers du sangcancers du sang, de la peau et des lèvres, et de tumeurstumeurs du système nerveux centralsystème nerveux central ». Les riverains des parcelles traitées sont également sujets à ces risques et « l'eau que nous buvons et les aliments que nous mangeons présentent des cocktails de substances dont la science parvient peu à peu à évaluer l'impact sur notre santé ». Les produits phytopharmaceutiquesproduits phytopharmaceutiques « sont la première cause de la dégradation de l'état chimique des eaux souterraines, et ils persistent dans les sols des décennies après leur interdiction ».

    Les agriculteurs sont les premières victimes des conséquences sur la santé des pesticides. France Nature Environnement plaide pour un meilleur accompagnement de ceux-ci, ainsi que pour une réorientation des aides publiques. © Zoran Zeremski, Adobe Stock
    Les agriculteurs sont les premières victimes des conséquences sur la santé des pesticides. France Nature Environnement plaide pour un meilleur accompagnement de ceux-ci, ainsi que pour une réorientation des aides publiques. © Zoran Zeremski, Adobe Stock

    Les solutions alternatives aux pesticides sont tout de même plébiscitées

    Cependant, l'association note tout de même quelques avancées positives : une grande partie des moléculesmolécules les plus toxiques ont été retirées du marché, les solutions de biocontrôle, des méthodes alternatives aux pesticides, se développent énormément avec + 182 % de ventes en 2021 par rapport à 2009.