Les activités humaines ont des impacts de plus en plus négatifs sur les systèmes naturels. Et mauvaise nouvelle, des chercheurs nous apprennent aujourd'hui que, pour éviter le point de basculement, le rythme du changement des paramètres qui régissent un écosystème doit non seulement être ralenti, mais presque ramené à zéro.


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    Point de basculement ou point de non-retour : c'est ainsi que les scientifiques appellent ces seuils critiques au-delà desquels un écosystème subit des dommages majeurs et irréversibles. Dans le contexte de réchauffement climatique anthropique, le sujet fait de plus en plus parler. Une équipe de l'université de l'État de l'Arizona (États-Unis) nous apprend aujourd'hui dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) que ralentir le rythme des changements ne suffit pas à éviter la catastrophe.

    La menace des points de basculement se précise

    Les chercheurs donnent l'exemple des coraux et de leurs zooxanthelles, des organismes microscopiques qui vivent dans les coraux et leur fournissent de la nourriture par la photosynthèse. Ils rappellent que nos océans aussi, se réchauffent, et qu'un stressstress thermique peut mener à l'éloignement des zooxanthelles avec, pour conséquence, des coraux qui deviennent vulnérables. Ils blanchissent et les répercussions sont importantes. Tant sur les écosystèmes que sur les populations humaines. Car les coraux abritent des poissonspoissons dont nous nous nourrissons. La principale conclusion des chercheurs est que même un changement lent des températures peut soudainement conduire à un effondrementeffondrement du système avec des conséquences catastrophiques. Comprenez, une extinction massive en un court laps de temps.

    L'équipe compte désormais utiliser les modèles mathématiques développés dans le cadre de ces travaux pour créer des modèles d'apprentissage automatique capables de prédire, par exemple, l'effondrement potentiel de la circulation méridienne de retournement de l'Atlantique (Amoc). Ce système de courants transporte de l'eau chaude et froide à travers l'océan, et maintient un climatclimat doux sur l'Europe de l'Ouest. Mais le changement climatique semble le mettre en difficulté. L'intelligence artificielleintelligence artificielle pourrait aider les chercheurs à savoir quand nous devrons nous préparer à d'importantes modifications dans notre climat dus au déclin de ces courants.

    Un modèle applicable au-delà du changement climatique

    Le modèle développé par les chercheurs de l'université de l'État de l'Arizona promet aussi de fournir quelques réponses dans d'autres champs de la science. Il pourrait, par exemple, permettre d'estimer le taux de changement qui entraîne l'incapacité d'une cellule à remplir sa fonction génétiquement déterminée.