La consommation mondiale d’électricité est en hausse. Ce n’est pas une surprise. Et ça va continuer. Mais il y a une bonne nouvelle, puisque cette électricité que nous consommons est de plus en plus décarbonée.


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    Notre production d'électricité coûte cher à notre Planète. C'est elle qui émet le plus de dioxyde de carbone (CO2). Mais bonne nouvelle, c'est aussi elle qui se positionne en chef de file de la transition vers des émissionsémissions nettes nulles. Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) le confirme : énergies renouvelables et nucléaire ont le vent en poupe. Ainsi, même si la demande en électricité augmente dans les années à venir, les émissions de CO2 du secteur devraient bientôt plafonner, et même commencer à diminuer.

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    Pour rentrer dans les détails de l'analyse de l'AIE, notons que les experts prévoient une augmentation de la demande de l'ordre de 3 % par an d'ici 2025. Une large part de cette augmentation - plus de 70 % - venant de la Chine. Et une plus large part encore, de l'Asie. De sorte que d'ici 2025, la région sera responsable à elle seule de la moitié de la consommation d’électricité mondiale.

    La bonne nouvelle donc, c'est que les énergies renouvelables et le nucléaire devraient dominer la croissance de la demande en électricité dans les trois années à venir. « Ces énergies bas carbonecarbone répondront à plus de 90 % de la demande supplémentaire », annoncent les experts de l'AIE. Pour rappel, entre 1990 et 2010, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique mondial avait stagné à environ 20 %. Elle est aujourd'hui de 29 % et devrait monter à 35 % d'ici 2025. La part du charbon, quant à elle, devrait passer de 40 % en 2010 à 33 % en 2025. Eh oui, d'ici trois ans seulement, les énergies renouvelables devraient devenir la première source d'électricité au monde !

    Des renouvelables à intégrer aux réseaux

    Pas de quoi, tout de même, s'attendre à une réduction majeure des émissions de CO2. Celles-ci devraient plutôt, dans un premier temps, atteindre un plafond. En 2022, les émissions du secteur de l'électricité avaient atteint un record. Mais le pic de production des combustibles fossiles pourrait être atteint, lui aussi. Et la production à partir de charbon et autre gazgaz fossile devrait commencer à diminuer de 4 % par an entre 2025 et 2030.

    L'AIE souligne aussi les liens de plus en plus étroits entre météométéo d'une part et production et consommation d'électricité d'autre part. Ainsi, en 2022, les vagues de chaleurchaleur en Inde ont fait exploser la demande en électricité. Idem en Chine. Alors même que la production hydroélectrique de la province du Sichuan était à la baisse à cause de la sécheressesécheresse. En Italie, on a enregistré de même une baisse de la production hydroélectrique de près de 40 %. Les États-Unis, eux, ont connu de violentes tempêtestempêtes hivernales en décembre, provoquant des pannes de courant massives. Et avec la multiplication des installations solaires photovoltaïques et éolienneséoliennes, la production d'électricité mondiale va devenir, elle aussi, de plus en plus dépendante de la météo.

    Le rapport assure cependant que les défis de l'intégration de ces énergies renouvelables intermittentes ne constituent pas un véritable obstacle à leur déploiement. À condition de ne pas oublier de travailler à la flexibilité de la demande et à l'augmentation des capacités de stockage de l'électricité. Déjà 17 gigawatts de batteries ont été ajoutés en 2022. C'est 90 % de plus que l'année précédente. Et les énergies renouvelables pilotables de type hydroélectricitéhydroélectricité, géothermiegéothermie et biomassebiomasse devront venir compléter le tableau.

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