Le milliardaire britannique Richard Branson entend bien consacrer une partie de sa fortune à la lutte contre l'effet de serre et des dérèglements climatiques qui en résultent, et le moyen qu'il a imaginé ne pèche pas par défaut d'originalité, loin de là.

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    Richard Branson

    Richard Branson

    Lors de sa récente réunion à Paris, le GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) avait apporté la preuve formelle que l'Homme était responsable du réchauffement globalréchauffement global, et estimé l'ampleur de l'élévation moyenne de la température d'ici 2100 entre 1,1 et 6,4 degrés Celsiusdegrés Celsius. Al Gore, l'ex-candidat à la présidence des Etats-Unis, auteur du film "Une vérité qui dérange", commente volontiers ces conclusions en affirmant: "L'Homme a créé le problème, c'est pourquoi l'Homme devrait le résoudre, il s'agit d'une urgence planétaire. Jusqu'à présent, ce qu'on n'a pas demandé sérieusement et de manière systématique, c'est: 'y a-t-il un moyen de faire sortir efficacement de l'atmosphère ce CO2 en excès' ? Et personne ne connaît la réponse".

    Se saisissant du problème, Richard Branson a décidé de créer le prix "Virgin Earth Challenge". Celui-ci, qui n'est pas sans rappeler le concept du X-Prize destiné à encourager les pionniers du tourisme spatialtourisme spatial, servira à récompenser la personne ou le groupe de chercheurs qui concevront une méthode ou une technologie capable de réduire l'émissionémission des gaz à effet de serre d'un milliard de tonnes par an au minimum, sinon beaucoup plus, cite le milliardaire.

    Cette compétition se déroulera sur cinq années au cours desquelles un panel d'experts du climat se réunira annuellement autour de Branson et d'Al Gore, décidant d'attribuer le prix si l'objectif est atteint, ou de le poursuivre dans le cas contraire.

    Président de Virgin Group, Richard Branson possède plusieurs compagnies aériennes et une société ferroviaire. Il a exprimé sa détermination à consacrer trois milliards de dollars dans la lutte contre la modification du climat et s'est engagé à y investir l'entièreté de ses bénéfices réalisés par ses sociétés de voyage durant les dix prochaines années. Il a aussi lancé Virgin FuelsFuels, qui doit investir 400 millions de dollars en trois ans pour les énergiesénergies bio.