Partout dans le monde, les abeilles se meurent. Mais que savons-nous vraiment d’elles ? Le documentaire Être avec les abeilles, qui sort en salles le 1er septembre, est un excellent moyen de le vérifier. Futura l’a vu pour vous et vous l’assure, cette heure et demie que vous y passerez ne sera pas perdue !


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    Lorsqu'il est question de sauvegardesauvegarde de la biodiversité et, plus généralement, de protection de l'environnement, il y a les documentaires qui jouent sur des émotions négatives. La peur, l'angoisse, le sentiment d'urgence. Il y en a beaucoup. Et puis, il y a Être avec les abeilles. Ce film étonnant qui vous tend la main et murmure à votre oreille des histoires parfois mystérieuses, toujours merveilleuses. Ce film qui, avec la plus grande simplicité du monde, raconte pourquoi et comment il est possible de faire autrement.

    Le saviez-vous ?

    Les abeilles et avec elles tous les insectes — et plus largement les animaux — pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes. Environ 75 % des plantes à fleurs comptent sur eux pour se reproduire. Et parmi elles, tout de même 35 % d’espèces que nous cultivons pour les manger.

    Car, faut-il le rappeler, depuis quelques années, les abeilles disparaissent. Victimes, elles aussi, de notre désinvolture. Elles meurent au contact des pesticides. Mais elles souffrent aussi -- et peut-être même, surtout -- d'être privées de fleurs des champs et d'autres arbres mellifères à butiner. Une problématique prise à bras le corps par cette dame que l'on découvre dans le film. Une abeille morte dans une main et une fleur sauvage dans l'autre, elle raconte comment elle a expliqué à des décideurs qu'elle tenait là à la fois le problème... et la solution ! Une bien belle manière de les convaincre de planter des fleurs sauvages le long des autoroutes de la région.

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    Concernant les abeilles domestiques, les pratiques mêmes des apiculteurs ont fragilisé les populations, nous rappelle Être avec les abeilles. Cette obsession de produire toujours plus du miel. En oubliant malheureusement que sans conscience, notre intelligenceintelligence n'est pas grand-chose. Les apiculteurs seraient-ils un brin schizophrènes ? Combattant d'un côté l'utilisation irraisonnée de pesticides par les agriculteurs et introduisant de l'autre dans leurs propres ruches, pas moins 70 % des produits néfastes pour leurs abeilles.

    Le documentaire <em>Être avec les abeilles</em> est une véritable invitation à l’émerveillement. Mais il n’en oublie pas moins de proposer des solutions concrètes aux problématiques des abeilles, des apiculteurs, des agriculteurs… de nous tous, en somme. © Jupiter Films
    Le documentaire Être avec les abeilles est une véritable invitation à l’émerveillement. Mais il n’en oublie pas moins de proposer des solutions concrètes aux problématiques des abeilles, des apiculteurs, des agriculteurs… de nous tous, en somme. © Jupiter Films

    Des solutions existent

    Mais en la matièrematière, il n'y a pas de fatalité. Prenant l'exemple du varroa, des neuroscientifiques, des médecins, des botanistesbotanistes, des biologistes, des entomologistesentomologistes et des agronomes nous l'assurent. Il existe des solutions contre ce petit parasite qui vit sur le dosdos des abeilles, leur inoculant des virus mortels. Les colonies sauvages les ont trouvées. Elles ont appris tout un tas de nouvelles techniques et de nouveaux comportements qui leur ont permis de les rendre plus résistantes. Comme le fait de désoperculer régulièrement leurs couvains -- comprenez leurs œufs, leurs larves et leurs nymphesnymphes. Car c'est dans des couvains scellés que le varroa se reproduit.

    Attention, ne vous y trompez pas, Être avec les abeilles ne cherche pas à culpabiliser. Juste à recréer le début de ce lien précieux entre la nature et les Hommes. Un lien qui s'est peu à peu rompu au fil des siècles. Et qu'il est encore possible de renouer. Pour éviter le désastre. Car des pistes existent. La recherche détient aujourd'hui beaucoup de données utiles en la matière.

    Au contact des abeilles sauvages, j’ai compris que je me trompais.

    « Quand je suis devenu apiculteur, je pensais bien faire. Je pensais que ce que je faisais était normal. Puis un jour, je me suis mis à observer ce que faisaient les abeilles sauvages. J'ai compris que je me trompais. Tout simplement », raconte encore un homme dans le film, bouleversé. Et s'il était là, l'enseignement des abeilles ? Comme ce précepte indien qui recommande d'apprendre à considérer l'effet que chacune de nos actions aura sur les sept générations à venir...

    Pour savoir où voir Être avec les abeilles ou même pour organiser une projection, c'est ici.