Le grand intérêt de l’électricité encastrée est de ne laisser apparaître que les interrupteurs, les prises de courant et autres appareils de mêmes types. L’installation représente toutefois un travail assez lourd, soumis à des contraintes particulières.
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L'installation électrique dite à « basse tension », monophasé 230 V ou triphasé 380 V, est assujettie à la norme NF C 15-100 et à ses dernières évolutions. Le tracé des canalisations, leur pose, leurs connexions... bref, tout ce qui concerne l'aspect technique est pour l'essentiel décrit dans le guide pratique d'accompagnement UTE C 15-520 (de juillet 2007).
Des notions de base indispensables à connaître
En habitation, l'électricité encastrée s'effectue sous gaine (ou conduit) de protection en matièrematière synthétique, le plus souvent de type ICTA 3422 (en polyéthylènepolyéthylène non propagateur de flamme). Les conduits métalliques sont exclus. L'opération implique de creuser des saignéessaignées, pour y incorporer les canalisations électriques, et de percer les logements des boîtes à encastrer. Où ça ? Dans les murs, porteurs ou non, s'ils sont en maçonneriemaçonnerie de petits éléments : brique, béton cellulaire, parpaing, pierre... La réglementation autorise également le creusement de saignées dans les murs porteursmurs porteurs existants en béton armébéton armé ou banché.
Les saignées ne doivent en aucun cas menacer la résistancerésistance des murs, de même que leur étanchéité, s'ils donnent sur l'extérieur (façades). Dans les cloisons non porteuses, elles ne sont admises que sur une des deux faces pour ne pas fragiliser la paroi.
Un parcours très réglementé
Il est possible de réaliser des saignées horizontales ou verticales, jamais en biais ! Le tracé s'effectue d'aplomb et/ou de niveau, en repérant précisément les emplacements des points de branchement : interrupteurs, luminairesluminaires, prises, sorties de câbles, variateurs... Dans le cas d'une cloison en maçonnerie composée d'éléments creux, le rainurage doit suivre l'alignement des alvéoles en s'écartant de 50 millimètres au minimum des joints d'assemblage.
En tracé vertical :
- la hauteur des saignées est limitée à 80 centimètres depuis le plafond ou à 130 centimètres à partir du niveau fini du sol.
- une saignée ne peut se situer à moins de 20 centimètres d'un angle de mur.
- pas question d'aligner deux saignées sur le même axe.
En tracé horizontal :
- la longueur des saignées est limitée à 50 centimètres de part et d'autre d'un angle de mur. Elle est portée à 100 centimètres de part et d'autre d'une saignée verticale ;
- les saignées sont interdites au-dessus des fenêtres et des portesportes.
Une méthodologie à respecter
Les logements des boîtes à encastrer se creusent en premier, au moyen d'un trépantrépan (maçonnerie dure) ou d'une scie cloche (matériaumatériau tendre) monté sur perceuse. Attention à bien débrayer la percussion ! Dans le béton cellulairebéton cellulaire ou le carreau de plâtrecarreau de plâtre, par exemple, les saignées peuvent se creuser sans difficulté particulière au burin et la massette. Dans des matériaux plus durs, la rainureuse est tout indiquée. Ses doubles disques de coupe permettent de délimiter la saignée d'un coup en ouvrant deux sillons parallèles. L'écartement et la profondeur de coupe se règlent en fonction du diamètre de la gaine à encastrer, plus cinq millimètres de marge au moins pour le rebouchage affleurant.
Le dégagement de la saignée s'effectue dans la foulée à la massette et au burin. L'emploi d'un perforateur-burineur est contre-indiqué, au risque d'ébranler la paroi. Un bon dépoussiérage précède la pose des canalisations électriques. Le câblage s'effectue avec des conducteurs rigides type FR-N05 VV-U ou VV-R. Le nombre de câbles que peut accueillir la gaine dépend de leur section et du diamètre du conduit. Passez soi-même les conducteurs dans la gaine n'est pas une sinécure, même en s'aidant d'un tire-fil. Choisir une gaine tréfilée (pré-câblée) coûte un peu plus cher mais fait gagner du temps et l'on s'évite des coups de sang. La norme NF C 15-100 n'impose plus de limitation quant au remplissage des gaines. Mais, en pratique, l'ancienne « règle du tiers » reste d'actualité.
La gaine se coupe en longueur de manière à dépasser de 15 à 20 millimètres dans la ou les boîtes à encastrer. Les conducteurs doivent eux ressortir d'une bonne dizaine de centimètres, pour simplifier les raccordements. On commence par sceller les boîtes à encastrer. Puis, une fois la gaine calée dans sa saignée, celle-ci est comblée au plâtre ou à l'enduit de rebouchage.
Ce qu’il faut
retenir
- D'une manière générale, en construction neuve, les canalisations électriques sont noyées (complètement enrobées) dès le départ dans les éléments de gros œuvre.
- Il est possible d’utiliser des gaines ICA en encastré, mais pas de les noyer dans le béton.
- Les tubes IRL (en plastique rigide) peuvent aussi s’encastrer dans les murs, mais on les destine principalement aux montages en apparent.