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La flambée des tarifs d'électricité EDF sera modérée pour les petits consommateurs, mais pas pour la majorité des ménages. Les collectivités et les entreprises, quant à elles, accuseront une hausse globale de 2,3 %. © chris2766, shutterstock.com, RelaxNews
Ce jeudi 1er août, les tarifs de l'électricité vendue par EDF ont bien augmenté de 5 % en moyenne pour les particuliers, comme le prévoit un arrêté du gouvernement paru mercredi. Cependant, d'après un avis de la Commission de régulation de l'énergieénergie (CRE)), « près de deux millions de sites [clients, NDLRNDLR] connaîtront une baisse de leur facture » et « la très grande majorité » des 17 millions de petits consommateurs « subira une augmentation inférieure à la hausse moyenne de 5 % ».
Quant aux autres catégories de clients (entreprises, collectivités, etc.), ils seront globalement mieux lotis, avec une hausse de 2,3 % en moyenne pour les tarifs dits « jaunes », et une stabilité pour les « verts », réservés aux très gros consommateurs de courant, comme les industriels.
L'arrêté du gouvernement confirme aussi la perspective d'une hausse des prix de l'électricité d'ampleur similaire dans un an, notamment pour les tarifs bleus qui seraient de nouveau « augmentés de 5 % en moyenne à compter du 1er août 2014 ».
La plus forte augmentation du prix de l’électricité depuis dix ans
Cette nouvelle grille de tarifs concerne la grande majorité de la population. En effet, 93 % des ménages et 87 % des clients d'autres catégories restent abonnés aux tarifs réglementés proposés par EDF et une poignée de fournisseurs historiques locaux.
Le marché de l'électricité, depuis la production de l'énergie jusqu'à la fourniture aux ménages. Aujourd'hui, l'électricien historique EDF est concurrencé par d'autres fournisseurs. © Pilote793, Wikipédia, cc by sa 3.0
L'augmentation des tarifs d'EDF, la plus élevée depuis une décennie, pourrait faire les choux gras de ses concurrents. Le plus gros d'entre eux, GDF Suez, a d'ailleurs profité de l'occasion pour annoncer la baisse moyenne de ses tarifs de gaz. Ils avaient remonté en juillet, mais diminueront au 1er août de 0,45 % en moyenne, et de 0,1 à 0,3 % pour les ménages.
À cette hausse des tarifs s'ajoute l'augmentation de l'une des taxes prélevées sur les factures de courant, la CSPE (contribution au service public de l'électricité), début 2014. Le but étant de couvrir une progression nettement supérieure à l'inflation des coûts de production et de commercialisation d'EDF, notamment ses dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire hexagonal, mis en service entre 1975 et 1995.
Augmentation des tarifs d’électricité trop faible, selon la CRE
La CRE avait estimé en juin qu'entre 2007 et 2012, les coûts de l'électricien historique avaient augmenté de 5,1 % par an en moyenne pour les charges fixes et variables, de 2,9 % pour les charges de capital, et de 6,3 % pour les coûts commerciaux. Alors que sur cette période, l'inflation était en moyenne inférieure à 2 % par an.
L'organisme a émis un avis partagé sur cette révision des tarifs d'EDF. Sans surprise, elle constate que la hausse accordée à l'électricien ne suffit pas à couvrir tous ses coûts. Mais dans le même temps, elle estime que ses concurrents devraient être en mesure de proposer des offres compétitives dans certains cas, et que la perspective d'une nouvelle hausse de 5 % en 2014 « donne une meilleure visibilité aux consommateurs, et témoigne de la volonté des pouvoirs publics d'aller vers une meilleure couverture des coûts d'EDF ».