Tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, sédentarité, exposition au soleil, voici les cinq facteurs de risques qui peuvent conduire à développer un cancer plus tard. Cinq comportements sur lesquels il est possible d'agir. En changeant quelques unes de ces habitudes, la moitié des cancers peuvent être évités.


au sommaire


    Dans une campagne diffusée du 1er au 28 avril, l'Institut national du cancer (Inca) alerte sur les facteurs de risques évitables de cancer. Un rappel utile alors que, selon le dernier BaromètreBaromètre cancer (2021), 28,8 % des Français pensent que l'on ne peut rien faire pour éviter la maladie. Pourtant, sur les 433 000 cas de cancers détectés chaque année, près de la moitié d'entre eux sont liés à des facteurs de risques évitables. « Nos concitoyens semblent ne pas toujours percevoir le juste poids de certaines habitudes de vie sur la survenue de la maladie », regrette l'Inca.

    Voir aussi

    Tabac, alcool : près de la moitié des cancers attribuable à un facteur de risque déjà identifié

    Le tabac

    Il est le 1er risque évitable de cancers, responsable de 8 cancers du poumon sur 10, de 46 000 décès chaque année et impliqué dans 17 localisations de cancers. Si le tabac est bien identifié par les Français comme un facteur de risque de cancer (80,3 %), « les fumeurs sous-estiment ce facteur de risque puisque plus d'un sur cinq déclare qu'un risque apparaît seulement au-delà de 20 cigarettes fumées par jour, et 52,6 % placent le seuil de dangerosité au-dessus de leur propre consommation », regrette l'Inca.

    Autre fausse croyance sur le tabac : 54,8 % des Français pensent aussi que « faire du sport permet de se nettoyer les poumons ».

    L’alcool

    Il s'agit du deuxième facteur de risque évitable, responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas de cancer par an et 16 000 décès. L’alcool est à l'origine de huit localisations de cancer (cavité buccale, pharynx, œsophage...). « Néanmoins, 23,5 % des Français continuent de penser que boire un verre de vin par jour diminue le risque de cancer », avance l'Inca.

    Pour éviter les cancers de demain, c’est aujourd’hui qu’il faut agir. © Institut national du cancer

    La responsabilité de l'alcoolalcool dans la survenue des cancers du sein reste aussi largement méconnue.  « L'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) indique que seules 21 % des femmes dans 14 pays européens sont conscientes du lien entre la consommation excessive d'alcool et le risque de développer un cancer du seincancer du sein », souligne l'Inca. Pourtant, 8 000 cancers du sein sont liés chaque année en France à la consommation régulière d'alcool.

    Alimentation déséquilibrée et surpoids 

    Ils seraient chacun à l'origine de 19 000 nouveaux cas de cancer chaque année. L'Inca rappelle qu'il n'existe aucun aliment anticancer mais que les fibres sont des nutrimentsnutriments protecteurs. « La consommation d'aliments riches en fibres est associée à une diminution du risque de cancer colorectal. Les fruits et légumes permettent de prévenir la survenue des cancers aérodigestifs dans leur ensemble (bouche, pharynx, larynxlarynx, nasopharynx, œsophage, poumon, estomacestomac et |903662b855e3349566b07476c765f13d|-rectumrectum», précise l'institut anti-cancer. Les fibres contribuent aussi à diminuer le risque de surpoids. Pourtant, seuls 13 % des adultes consomment au moins 25 grammes de fibres par jour, la portion journalière recommandée.

    L'excès de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de cancer colorectal. « Près de 5 600 nouveaux cas de cancers du côloncancers du côlon et du rectum seraient attribuables à la consommation de viandes rouges et de charcuteries ».

    Du côté des produits laitiers, en consommer moins de deux par jour contribuerait à près de 850 nouveaux cas de cancer colorectalcancer colorectal par an.

    La sédentarité

    Elle serait responsable de 3 000 nouveaux cas de cancer par an, notamment des cancers du foiecancers du foie. La sédentarité, c'est le temps passé assis ou allongé, hors du temps de sommeilsommeil. Chez un adulte, passer plus de 8 heures par jour assis ou allongé accroit les risques pour la santé et notamment les risques de cancer. Il est recommandé de se déplacer et sortir de la posture assise dès que c'est possible (lors d'un appel téléphonique par exemple). L'OMS recommande en outre de pratiquer une activité physique d’intensité modérée au moins 150 minutes par semaine.

    L’exposition aux rayons UV

    Avec plus de 100 000 nouveaux cas par an, les cancers de la peau sont les cancers les plus fréquents. « Les cancers les plus agressifs, les mélanomesmélanomes, touchent plus de 15 550 personnes chaque année », ajoute l'Inca. Selon le CIRC, plus de 80 % de ces cancers sont liés à des expositions excessives aux rayonnements ultra-violets du soleilsoleil, les UVUV.

    « Se protéger des rayons UV, et plus particulièrement pendant l'enfance lorsque la peau est immature, permet de réduire le risque de mélanome », recommande l'Inca.