Copenhague et ses vélos, une vision typique qui pourrait devenir futuriste. Le MIT vient de dévoiler la Roue de Copenhague, furieusement high tech qui pourrait faire passer le vélo dans un nouvel âge.

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    Développé par les chercheurs du MIT, la Roue de Copenhague (Copenhaguen wheel) transforme n'importe quel vélo en une créature hybridehybride et communicante, intégrée dans un réseau social. L'invention vise à rendre la pratique de la petite reine plus agréable, plus saine, plus écologique et (encore) plus tendance.

    L'équipe du MIT du SENSEable City Lab a intégré dans le moyeu d'une roue de vélo un moteur KERS (Kinetic Energy Recovery System), c'est-à-dire un système de récupération de l'énergie cinétiqueénergie cinétique générée lors des freinages, et une batterie. Lors que le cycliste freine, ce système récupère l'énergie cinétique transmise à la roue et la stocke dans la batterie. Celle-ci la restitue ensuite pour assister l'effort du cycliste lors d'une montée ou d'une accélération en circulation urbaine, pour démarrer après un feufeu rouge ou doubler un obstacle, par exemple. Le principe évoque celui des moteurs hybrides de voiturevoiture.

    Les ingénieurs du MIT sont allés plus loin en inluant dans ce moyeu une batterie de capteurs et un système de transmission Bluetooth capable de communiquer avec un smartphone et, de là, avec le réseau Internet.

    Vue éclatée de la roue arrière, avec son moteur KERS, développée en collaboration avec le MIT, <em>Media Lab's Smart Cities Group</em>, Ducati Energia et le Ministère de l’Environnement italien. © Michael Lin / <em>Media Lab Smart Cities Group</em> et <em>SENSEable City Lab</em>, MIT

    Vue éclatée de la roue arrière, avec son moteur KERS, développée en collaboration avec le MIT, Media Lab's Smart Cities Group, Ducati Energia et le Ministère de l’Environnement italien. © Michael Lin / Media Lab Smart Cities Group et SENSEable City Lab, MIT

    Un couteau suisse… qui roule

    Ce terminal rouge comme nu couteau suisse fait de cette roue un élément 4-en-1. De plus, comme cette roue est « rétro compatible », autrement dit adaptable à la plupart des vélos, elle remplira même avec les plus anciens modèles ses quatre fonctions :

    • Assister l'effort, pour augmenter les distances parcourues moyennes et améliorer le confort des déplacements ;
    • Capter, enregistrer et transmettre le nombre de kilomètres parcourus sous forme de green miles, mais aussi les taux de pollution, le bruit, la température et l'humidité de l'itinéraire ;
    • Optimiser les trajets en fonction de ces données sur les conditions routières pour déterminer ceux qui sont les plus rapides et ceux qui sont les plus sains ;
    • Partager ces green miles au sein d'un réseau social (applicationapplication FacebookFacebook, smartphone) pour échanger sur les pratiques de cyclistes, trouver ses amis à proximité, créer une émulation verte-ueuse et capitaliser pour la ville des crédits carbonecarbone équivalents aux émissionsémissions de CO2 évitées.

    En sus de développer la mobilité douce en la rendant plus conviviale et plus efficace, mais aussi plus tendance, l'association moteur-senseur-communication-réseau social pourrait créer une dynamique, un changement de comportement qui pourrait avoir un impact fort sur la réduction des émissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone. Cela valoriserait aussi l'effort collectif d'une communauté, une ville pa exemple, grâce à l'acquisition de crédits carbone.

    La ville de Copenhague se montre ainsi très intéressée par cette roue et compte l'utiliser pour accroître la part de trafic détenu par le vélo, qui représente déjà le principal moyen de locomotion de 30 à 40% de la population. Son objectif est que 50% des trajets pour aller au travail ou à l'école se fasse à vélo.

    La capitale danoise espère que l'équipement des vélos actuels avec cette roue puisse l'aider à atteindre la neutralité carboneneutralité carbone en 2025, car telle est son ambition.

    La commercialisation de la Roue de Copenhague est annoncée pour 2010 à un prix comparable à ceux des vélos électriques, soit entre 350 et 700 euros.