Des scientifiques de deux universités espagnoles ont créé et testé avec succès un prototype de petit robot à chenilles bardé de capteurs. Réalisé en collaboration avec les équipes d’incendie et de secours, ce robot à capacité autonome, est conçu pour aider les pompiers à avoir une vue précise d’une situation à l’intérieur d’un bâtiment avant d'intervenir.
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Les drones sont devenus incontournables pour la plupart des services de secours et il n'y a pas que dans les airsairs qu'ils permettent d'observer une situation. Il existe également des robots de terrain. Mais ces robots, comme le Colossus utilisé par les pompiers de Marseille, sont en général des machines de taille imposante. Ils viennent éloigner le pompier du risque et rendre ses actions plus puissantes et endurantes. C'est justement dans l'optique de protéger les soldats du feufeu que des chercheurs de l'Universidad Rey Juan Carlos et de l'Universidad Autónoma de Madrid ont récemment créé un robot terrestre autonome.
De petites dimensions, il est prévu pour évoluer dans les environnements intérieurs difficiles avec ses chenilles. Le robot s'inscrit dans un projet plus global intitulé « HelpResponder ». Son objectif consiste à optimiser le temps de mission des équipes d'intervention et à réduire le taux d'accidentsaccidents pour les intervenants. Le robot est là pour dresser un tableau précis de la situation afin d'aller à l'essentiel et de ne pas se mettre en situation de danger inutilement.
Le prototype élaboré par les chercheurs n'éteint pas le feu, c'est plutôt un robot d'observation. Avec ses capteurscapteurs, il est capable de mesurer la température, l'humidité et la qualité de l'air dans un environnement intérieur, ainsi que sa position et ce qui se trouve autour de lui. Il peut ainsi localiser les foyers chauds et toxiques, puis les cartographier pratiquement en temps réel. Ces données sont transmises directement aux tablettes des pompiers via une applicationapplication dédiée.
Vers une interconnexion des drones et des robots pompiers
Le robot dispose de trois modes de fonctionnement pour faire face à différents scénarios. Il peut être piloté à distance manuellement par un opérateur. Mais ce robot peut tout aussi bien se déplacer de manière autonome pour parcourir l'ensemble des pièces d'un logement pour fournir une vue complète de la situation et de l'environnement. Enfin, un dernier mode se concentre sur les possibilités d'évacuation. Avec lui, après analyse de l'environnement, les données du robot sont analysées pour déterminer le chemin le plus court et le plus sûr pour évacuer une victime, par exemple. L'atout du prototype du laboratoire espagnol est qu'il bénéficie d'une conception modulaire. En plus de sa configuration de base, il est possible d'y ajouter d'autres capteurs, comme des caméras thermiques. Par ailleurs, ses composants restent abordables, et pourtant robustes, avec une grande autonomie.
Lors des tests, le robot s'est parfaitement comporté durant ses différentes missions sur une journée. Il a montré ses capacités à évoluer sur un terrain difficile sans souci. Pour s'assurer du réalismeréalisme, ces essais, ainsi que le développement du robot et des scénarios, ont été réalisés avec les services d’incendie locaux de la ville d'Alcorcón en Espagne.
Après ces tests grandeur nature, d'autres services d'incendie et de secours pourraient être amenés à essayer ce robot. Selon les responsables du projet, les prochaines étapes vont consister à améliorer le système de navigation autonome. Le simulateur, qui est utilisé pour tester des scénarios virtuels, devrait être encore plus réaliste selon l'équipe. Enfin, les chercheurs souhaitent interconnecter les données délivrées à la fois par les drones, ce type de robot et d'autres capteurs afin qu'elles puissent être analysées simultanément et dresser une meilleure carte de situation en temps réel face à l'urgence.
