Il y a les grincements agaçants, les bruits sourds de roulements et parfois des sons crispants. Si votre voiture semble s’exprimer par des sonorités inédites, c’est peut-être pour annoncer la défaillance imminente de pièces que le système d’information ne sait pas détecter. Une start-up a trouvé une solution pour écouter et identifier la cause de ces bruits suspects.

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Vroum-paf-paf, clac-clac, grouic… Quand l’auto émet des bruits suspects en roulant, il y a parfois de quoi s’inquiéter. C’est d’autant plus le cas lorsqu’une voiture est bardée de capteurs censés surveiller le moindre dysfonctionnement, pression des pneus comprise, et que l’ordinateur de bord ne se manifeste pas. Pour identifier ce que l’auto ne sait pas faire toute seule, la société américaine V2M (pour « vehicle-to-maintenance ») a mis au point un système qui écoute littéralement les bruits suspects que pourrait émettre un véhicule.

Pour cela, il faut poser deux modules de détection électroacoustique sous l’avant et l’arrière de l’auto. Entre les deux, on trouve une unité de contrôle qui vient centraliser et enregistrer le moindre grincement ou claquement suspect. Les sons sont transformés en signaux numériques, puis envoyés sur le serveur de la société pour y être analysés. Là encore, c’est une Intelligence artificielle dotée de l’oreille absolue et d’un talent de mécanicien expérimenté, qui détermine le genre de problème que peut rencontrer le véhicule. Plutôt que d’attendre un grand boum, l’IA va diriger le conducteur vers le garagiste via une application dédiée.

Voici le module central qui vient contrôler les deux autres capteurs placés à l’avant et à l’arrière du véhicule. © V2M
Voici le module central qui vient contrôler les deux autres capteurs placés à l’avant et à l’arrière du véhicule. © V2M

Une IA mécano-mélomane

Ce type d’alerte peut aussi bien être potentiellement envoyé au système d’information de l’auto, tout comme au constructeur, ou bien à l’exploitant d’une flotte. Côté capacité acoustique, le système sait reconnaitre l'usure des roulements, de certains joints et soufflets, mais aussi des galets de distribution en fin de course, les problèmes de tension sur les courroies. Il reste encore à V2M à apprendre à l’IA à identifier les sons problématiques liés aux suspensions. Le procédé est valable pour tous types de véhicules qu’il soit animé par une motorisation thermique ou électrique. C’est d’ailleurs sur une Tesla que le prototype de ce système a été testé. Dans un esprit diamétralement opposé à la mobilité à faible émission de carbone, mais avec beaucoup de bruit, Ferrari pourrait aussi être intéressé par le système de V2M.