L'infatigable Google vient d'annoncer la sortie imminente d'un navigateur Web appelé Chrome, tournant sous Windows. Ses caractéristiques, présentées dans une BD, en font un logiciel plutôt original, qui pourrait concurrencer Internet Explorer et Firefox, voire, un jour, Windows lui-même.

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    Une BD explique (en anglais) les avantages de Chrome et notamment, comme ici,  que le logiciel sépare la lecture des pages Web ouvertes en processus séparés.

    Une BD explique (en anglais) les avantages de Chrome et notamment, comme ici, que le logiciel sépare la lecture des pages Web ouvertes en processus séparés.

    Comme l'indiquaient quelques rumeurs, GoogleGoogle préparait bien un navigateur Web. L'annonce vient d'en être faite sur le blog officiel de la société américaine. Appelé Chrome et réalisé en open source il fonctionnerait sous Windows et sera disponible ce soir en version bêta « dans plus de cent pays ». Pourquoi se lancer dans la réalisation d'un navigateur alors que le terrain est déjà bien occupé par Internet Explorer (dont Microsoft vient de montrer la version 8), Firefox (qui en est à la V3) et Opera ? Ce serait d'abord pour le bien des internautes et du Web, comme l'explique Google sur son blog : « parce que nous pensons pouvoir ajouter de la valeur pour les utilisateurs, et, simultanément, aider à mener les innovations du Web » (« because we believe we can add value for users and, at the same time, help drive innovation on the web »).

    Pour l'instant, Google ne nous donne à voir qu'une bande dessinée mais elle compte 40 pages et décrit assez bien les caractéristiques générales du futur logiciellogiciel. Chrome est basé sur Webkit, cette bibliothèque de fonctions en open source permettant de construire un navigateur Web et utilisée notamment pour réaliser Safari, destiné aux MacMac. La présentation, pour ce que l'on en sait actuellement, sera dépouillée, à la mode Google, et se distinguera par la présence d'un tableau de bord (Opera sait aussi en afficher un).

    Plus vite

    La principale originalité fonctionnelle de Chrome est de séparer la lecture des pages Web ouvertes en des processus distincts, disposant de leurs propres zones de mémoire. Selon Google, cette division des tâches sécurise le fonctionnement. Si l'une des pages conduit à un plantage, la lecture des autres n'en sera pas affectée. Un concept similaire existe dans la version 8 d'Internet Explorer et permet également un fonctionnement différent entre deux pages. IE8 dispose en effet d'un « mode privé » dans lequel la navigation se fait plus discrète, avec l'impossibilité pour un site consulté d'inscrire des données sur le disque de l'internaute. Chrome propose la même facilité.

    L'idée générale, explique Google, est d'augmenter la vitessevitesse d'affichage des pages, en tirant parti du fonctionnement multi-tâches. « Nous avons réalisé que le Web a évolué des simples pages de texte à des applicationsapplications riches et interactives » (« We realized that the web had evolved from mainly simple text pages to rich, interactive applications »). Chrome intègre un nouveau module de lecture des codes écrits en Javascript (et appelé V8) qui permettrait, explique la BD, de lancer l'application en tâche de fond sans empêcher l'internaute de continuer à naviguer.

    Certains voient dans Chrome les preuves d'une ambition plus grande de Google. Avec son fonctionnement multitâches, il conviendrait bien aux services logiciels proposés sur le Web qui, un jour, pourraient remplacer les logiciels installés sur l'ordinateurordinateur lui-même et donc rendre inutiles Windows et consorts. Google a déjà montré Gears, qui permet justement d'utiliser hors-ligne des logiciels tournant en principe sur un site Web.

    La suite ce soir à partir 21 heures, sur le site de Google...