Une recherche pluriannuelle menée par le Georgia Institute of Technology et UL Chemical Safety suggère que les imprimantes 3D d'entrée de gamme pourraient présenter un risque pour la santé en propageant des particules ultrafines.


au sommaire


    Alors que l'impression 3D a encore du mal à trouver son utilité auprès du grand public, voici une nouvelle qui risque de ne pas lui faciliter la tâche. Selon les recherches conduites aux États-Unis par une équipe du Georgia Institute of Technology et UL Chemical Safety, les imprimantes 3D d'entrée de gamme qui travaillent à partir de filament plastiqueplastique, celles qui ciblent les particuliers, émettent diverses particules, dont certaines ultrafines susceptibles d'être inhalées et d'affecter la santé respiratoire.

    Ces conclusions sont le fruit de deux études publiées en 2017 et 2018 dans Aerosol Science and Technology. « Ces imprimantes ont tendance à produire de très petites particules, surtout au début du processus d'impression, et dans un environnement mal ventilé, elles pourraient réduire considérablement la qualité de l'airair intérieur », commente Rodney Weber, professeur à la Georgia Tech's School of Earth & Atmospheric Sciences qui a dirigé la recherche.

    Plus de 200 composés organiques volatils

    Les scientifiques disent avoir identifié plus de 200 composés organiques volatilscomposés organiques volatils, dont beaucoup sont des irritants ou bien des cancérigènes connus ou supposés. Plusieurs facteurs ont un impact sur l'importance de ces émissionsémissions, plus particulièrement la température d'extrusionextrusion, le matériaumatériau et la marque du filament.

    Pour les auteurs de cette étude, il est nécessaire d'investir davantage dans la recherche scientifique et l'évaluation des risques que peuvent présenter les imprimantes 3D au regard de la santé. En attendant d'éventuelles mesures concrètes de la part des fabricants ou des régulateurs, les chercheurs font plusieurs recommandations à destination des usagers : employer les imprimantes 3D dans des espaces bien ventilés, régler la température de la buse au minimum requis, se tenir à l'écart lorsque l’imprimante travaille et utiliser des machines et des filaments plastiques dont le faible taux d'émission a été testé.