Facebook participe à la gestion de la crise du coronavirus. Désormais, il partage avec les données de localisation de ses milliards d’utilisateurs avec les chercheurs. Son programme baptisé « Data for Good » permet de visualiser les déplacements de la population, mais également les connexions entre les personnes.
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Avec son programme « Data for Good », FacebookFacebook utilise sa base de données massive pour aider à mieux gérer la crise. Le réseau social propose trois outils différents pour analyser l'effet des mesures de confinement et le risque de propagation du virus. Semblables aux outils offerts par Google, Facebook analyse les déplacements de ses milliards d'utilisateurs afin de déterminer les distances parcourues et ainsi juger de l'efficacité des différentes mesures de confinement. Le résultat est affiché sous forme de graphiques du nombre de visites dans chaque quartier.
Le réseau social crée également des cartes de « colocalisation », qui révèlent la probabilité de contact entre les personnes dans différentes zones. De plus, Facebook utilise les liens d'amitié entre les utilisateurs pour analyser les connexions entre les zones géographiques. En sélectionnant un lieu en particulier, par exemple un foyer de l'épidémieépidémie, la carte affiche le niveau de connexion avec le reste du pays ou du monde. Cela permet en autre d'estimer les lieux les plus à risque de devenir des foyers secondaires.
Un sondage pour suivre l’évolution du virus
Le réseau social s'associe également à des équipes de chercheurs à travers le monde. Il travaille notamment avec l’université Carnegie-Mellon aux États-Unis pour suivre l'évolution des symptômessymptômes dans le pays. Grâce à ce partenariat, Facebook invitera les utilisateurs américains à répondre à un sondage concernant leurs symptômes. Il devrait permettre de suivre la progression de l'épidémie, mais aussi d'aider à prévoir la fin du confinement.
Toutes les données sont anonymisées et compilées de manière à protéger la vie privée. Facebook assure que les différents outils permettent aux chercheurs de suivre les tendances générales de la population au niveau d'une ville ou d'une région, mais pas d'identifier les individus.
Google partage les données de localisation des utilisateurs pour lutter contre le coronavirus
Article de Fabrice Auclert publié le 30/04/2020
Dans 131 pays, GoogleGoogle a décidé de lever le secret sur les données de géolocalisation pour que les scientifiques et les gouvernements puissent suivre l'épidémie de coronaviruscoronavirus et constater l'efficacité du confinement.
À l'instar d'Orange, en France, et d'autres opérateurs à travers la planète, Google peut suivre à la trace ses millions, voire milliards d'utilisateurs. Comment ? Tout simplement grâce à la puce GPS de leur smartphone, liée à l'utilisation de Google Maps, son applicationapplication de géolocalisation. Un « tracking » qui devient aujourd'hui un outil essentiel pour les chercheurs, les médecins et les scientifiques pendant cette crise du coronavirus, et Google a annoncé qu'il avait décidé de partager les données de ses utilisateurs dans 131 pays et cela représente des milliards de smartphones !
Cela représente une énorme massemasse de population. À partir d'aujourd'hui, Google donne accès à tous à des analyses sur les déplacements des personnes (« COVID-19 Community Mobility Reports »)), et sur les premiers résultats des mesures pour lutter contre la pandémiepandémie, qu'il s'agisse du confinement, du télétravail ou encore de l'interdiction de déplacement à travers un pays. Pour chaque pays ou région, les données sont représentées sous forme de graphiques, et ils permettent de comparer l'affluence des dernières semaines dans différents lieux comme les gares, le métro mais aussi les centres commerciaux et les pharmacies.
Un rapport région par région pour la France
Pour la France, on peut donc télécharger un PDF de 10 pages, et région par région, on peut constater les effets des mesures de confinement sur les déplacements des personnes. On observe ainsi que les déplacements dans son quartier ont augmenté, et qu'à l'inverse, les trajets vers les lieux de travail ou dans les parcs ont très fortement diminué. Aux scientifiques et aux gouvernements d'en tirer des conclusions et de corréler ces données brutes aux chiffres d'infection au coronavirus dans ces mêmes régions.
À ceux qui craignent pour la publication et le partage de données privées, Google assure que les rapports utilisent des données compilées et anonymisées : ne sont intégrées que les données de personnes ayant activé l'Historique des positions dans les réglages de Google Maps. Si vous ne souhaitez pas que Google intègre vos déplacements, accédez à la page Google - Mon activité, puis cliquez ensuite sur « Commandes relatives à l'activité », et désactivez les options « Activité sur le Web et les applications » et « Historique des positions ».
Une précision de 48 à 72 heures
À destination des gouvernements, des chercheurs et des scientifiques, ces rapports affichent des tendances sur plusieurs semaines, avec des données les plus récentes collectées dans les 48 à 72 heures. Au cours des prochaines semaines, Google va ajouter d'autres pays et régions pour garantir que ses rapports soient utiles aux responsables de la santé publique du monde entier qui cherchent à protéger les populations contre la propagation du COVID-19. Une fois que l'épidémie sera circonscrite, Google assure que ses rapports et le site ne seront plus en ligne, et qu'il stoppera l'agrégation des données.
Dans cette vidéo, Google rappelle à quoi sert l'historique des positions dans Google Maps. © Google