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Dans son livre programme Mein Kampf, Adolf Hitler explique que l'Allemagne doit envahir la Russie. Le but est de construire un Lebensraum, un espace vital, afin de protéger les Aryens et de soumettre le peuple slave en esclavage. De même, Hitler pense que les communistes allemands, assujettis à Moscou, affaiblissent la suprématie aryenne et qu'il faut les pourchasser. Dans l'idéologie communiste, le but est l'abolition de l'État et des classes sociales. Par principe, l'URSS, dirigée par Staline, condamne l'État nazi tout-puissant soutenu par les classes bourgeoises et aristocrates allemandes.
L’ordre nouveau imaginé par Alfred Rosenberg et Richard Walther Darré avec le pacte germano-soviétique. © Spiridon Ion Cepleanu, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
Le pacte germano-soviétique d’Hitler et de Staline
Le 23 août 1939, les ministres des affaires étrangères allemand et soviétique, Von Ribbentrop et Molotov, signent au Kremlin un pacte diplomatique et militaire en présence de Staline. Cet accord prévoit une neutralité mutuelle si l'URSS attaque le Japon ou si l'Allemagne envahit les pays occidentaux européens. Le pacte comprend surtout des clauses secrètes qui définissent les zones d'influences des deux pays dans la bande allant de la Scandinavie à la Roumanie. Enfin, le pacte prévoit une entraide économique. Cet accord montre qu'au-delà d'une idéologie opposée, Staline et Hitler sont suffisamment pragmatiques pour s'entendre, même si les deux chefs d'État savent que ce n'est que provisoire.
Hitler et Staline, un antisémitisme partagé
Hitler et Staline sont tous les deux des antisémites farouches. Les deux dictateurs n'ont de cesse de pourchasser les juifs. Le partage de la Pologne entre les deux pays a permis aux nazis de traquer plus de deux millions de juifs avec la complicité de Staline.
À savoir : Hitler et Staline ne se sont jamais rencontrés.