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Le 8 avril 1960, le radiotélescoperadiotélescope de Green Bank commence une observation d'un nouveau type. En direction des étoilesétoiles Tau Ceti et Epsilon Eridani, il cherche des signaux artificiels d'origine cosmique. Ce projet baptisé Ozma, à l'origine de Seti, représentera près de 200 heures d'écoute, sur un seul canal à la fréquencefréquence de 1.420 MHz...

Les écoutes de Seti. © Sdecoretn Shutterstock
Projet Ozma
L'idée venait d'un jeune chercheur, Franck Drake. Son doctorat en poche, il souhaitait réaliser un de ses rêves d'enfant, en répondant à la question : « Sommes-nous seuls dans l'univers ? »
Le directeur de l'observatoire, Otto Sturve, le soutenait mais lui avait demandé de ne pas faire de publicité autour de la création de son projet Ozma, à l'origine de Seti, afin d'éviter les interférencesinterférences avec la presse. Il s'en est mordu les doigts, lorsqu'au mois de septembre 1959, la revue Nature a publié l'article de Cocconi et Morrison, qui préconisaient d'écouter le ciel à la fréquence de l'hydrogène, c'est-à-dire 1.420 MHz.
Pourquoi 1.420 MHz ?
L'hydrogènehydrogène est l'élément le plus fréquent dans l'universunivers. On peut donc imaginer qu'une éventuelle civilisation aura découvert son rayonnement à 1.420 MHz et aura construit les instruments pour le détecter. Cependant, sur TerreTerre, cette fréquence est réservée à la radioastronomie et on ne peut donc pas l'utiliser pour envoyer des signaux radioradio. Certains conseillent donc d'écouter juste à côté, voire dans le trou d'eau cosmique.
Qu'est-ce que le trou d'eau cosmique ?
Le schéma ci-dessous représente les ondes radio vues de la Terre. Entre le bruit galactique dans les basses fréquences et l'absorptionabsorption due à l'atmosphère dans les hautes fréquences, il ne reste qu'une petite fenêtrefenêtre comprise entre 1 et 10 GHz.

Le trou d'eau. © Seti League
Puisque la bande de fréquencesbande de fréquences comprises entre celle de l'hydrogène (H) et celle du radical OH est visible de partout dans le cosmos, elle a été surnommée « cosmic waterhole » par Barney Oliver, un des pionniers de la recherche Seti.
Barney Oliver a déclaré : « Où devons-nous rencontrer nos voisins ? Au trou d'eau, où toutes les espècesespèces se rencontrent ! »