Les trous de ver n’existent pour l’instant que sur le papier. Mais l’idée est séduisante. Elle pourrait ouvrir une voie au voyage interstellaire. Alors, les chercheurs tentent de préciser leurs propriétés. Aujourd’hui, ils nous apprennent que nous pourrions recevoir un message d’un engin qui aurait pénétré l’un de ces drôles d’objets.


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    Les trous de ver, ce sont un peu les cousins des trous noirs. Ils sont supposés connecter deux points de l'espace-temps. Et nous permettre, peut-être, de voyager d'un univers à l'autre. Ou en tout cas, d'une étoile à l'autre étoile. À des vitessesvitesses autrement inaccessibles. L'ennui, c'est qu'une fois tombé dedans, impossible de faire marche arrière. Car le trou de ver a tendance à se refermer sur la matièrematière qu'il avale.

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    Trou de ver : un nouvel espoir pour les voyages interstellaires ?

    C'est du moins ce que théorisent les physiciensphysiciens. Personne, en effet, n'a encore vu de trou de ver. Mais certains espèrent bien qu'ils pourraient ne pas s'effondrer instantanément lorsque de la matière les pénètre. Non, pas pour y envoyer des êtres humains. Juste un engin équipé d'une caméra. Histoire de voir ce qu'il s'y passe.

    Un effort d’imagination

    Et une simulation informatique développée par des chercheurs du College of the Holy Cross (États-Unis) montre aujourd'hui que cela pourrait être possible, que des trous de ver pourraient rester ouverts assez longtemps pour laisser le temps à un signal se déplaçant à la vitesse de la lumière de filtrer vers « notre côté de l'Univers ».

    Car les chercheurs le confirment, la matière dite normale déclenche immanquablement l'effondrementeffondrement du trou de ver. Ne reste ensuite que quelque chose qui ressemble à un trou noir. Pour que le trou de ver reste ouvert -- et même s'étende -- puis qu'il permette réellement des voyages dans l'espace... et le temps, c'est une sorte de matière fantôme qu'il faudrait y faire tomber. Une matière qui réagirait à la force de gravité à l'opposé de la matière normale. Une matière autorisée par la théorie, mais qui, elle non plus, n'existe vraisemblablement pas dans la réalité.