Des observations récentes d'Amalthée et de Thébé, menées depuis le télescope japonais Subaru et deux autres observatoires terrestres tous situés à Hawaii (Mauna Kea) ont permis d'acquérir les premiers spectres infrarouges de ces petites lunes bien énigmatiques.

au sommaire


    Image du site Futura Sciences
    Elles font partie d'une famille de quatre objets qui évoluent à l'intérieur de l'orbite de IoIo et dont l'origine reste inconnue. D'où l'intérêt de ces spectres qui laissent à penser, dans le cas d'Amalthée, que cette lune représenterait une partie des restes du matériel à partir duquel se sont formés les 4 satellites galiléens de JupiterJupiter (Io, Europe, GanymèdeGanymède et CallistoCallisto). D'autant plus qu'Amalthée ressemble aux régions de Callisto non recouvertes de glaces.

    Bref, Amalthée serait le premier exemple connu d'un satellitoïde par analogieanalogie avec un planétoïde.

    Explication : les planètes du Système Solaire se sont formées à partir du disque de gaz et de poussière présent autour du SoleilSoleil au moment de sa formation. Les planètes rocheusesplanètes rocheuses (MercureMercure, Venus, Terre et Mars) se sont, elles, formées dans les régions les plus chaudes du Système Solaire, près du Soleil au contraire des autres planètes gazeusesplanètes gazeuses (Jupiter, SaturneSaturne, UranusUranus et NeptuneNeptune) et PlutonPluton qui sont nées loin du Soleil.

    On pense que la planète Jupiter s'est formée à partir de son propre disque de gaz et de poussière d'où seraient également issues les quatre lunes. En plus de ces lunes, Jupiter possède deux autres types de Satellites. Quatre petits objets qui évoluent à l'intérieur de l'orbite de Io et pas moins de 55 petites lunes qui évoluent au-delà de Callisto. Les orbites de ces 55 objets tendent à démontrer qu'elles ont vraisemblablement été capturées par Jupiter lors de son processus de formation ou après celle-ci et celles des lunes galiléennes.

    Par contre, l'origine des 4 lunes intérieures reste inconnue. Bien que leurs orbites soient compatibles avec l'hypothèse d'une formation autour de Jupiter, comme les lunes galiléennes, leurs formes irrégulières et comparativement leurs faibles densités et réflectivités lassent à penser qu'il s'agit d'astéroïdesastéroïdes capturés par la formidable gravitationgravitation de Jupiter, comme l'ont été ses lunes externes, et cela d'autant plus que le spectre d'Amalthée, un des quatre satellites intérieurs, montre la signature caractéristique de l'eau, ce qui élime la possibilité qu'il se soit formé au voisinage immédiat de Jupiter mais plutôt dans des régions plus froides du Système Solaire.

    En raison de leur proximité avec la planète géanteplanète géante, il est très difficile de les observer, elles sont noyées dans son important halo lumineux, de sorte que les astronomesastronomes ont les pires difficultés pour tenter d'en percer les mystères. Les sondes de la NASANASA Voyager ont bien acquis quelques clichés de ces objets mais ces données n'ont pas été suffisamment pertinentes pour répondre aux questions que se posent les scientifiques.