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Ce groupe de travail, formé en 2004 et constitué de plusieurs organismes scientifiques et d'entreprises technologiques (American Mathematical Society, American Physical Society, Association of American Universities, Computing Research Association, the Science Coalition, IBMIBM, IntelIntel, MicrosoftMicrosoft, HPHP, etc.), préconise une augmentation conséquente du budget de la recherche fédérale, en particulier pour la recherche fondamentale, faute de quoi le leadership technologique pourrait bien échapper aux Américains dans les prochaines années.
Plusieurs faits sont montrés du doigt par l'étude de ce groupe. Tout d'abord, les étudiants en sciences et technologie sont devenus minoritaires aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, tandis que le nombre de diplômés américains dans ces domaines en dessous de la licence est désormais plus faible qu'en Europe et en Asie (5,7% contre 8 à 13%).
Plusieurs pays dans le monde sont par ailleurs en train de rattraper le niveau d'investissement national dans la recherche et le développement (c'est notamment le cas de la Chine qui a doublé ses dépenses entre 1995 et 2002 passant de 0,6% à 1,2% de son PIBPIB).
Enfin, le pourcentage des publications scientifiques attribuées à des auteurs américains est tombé de 38% en 1988 à 31% en 2001 (dépassé par l'Europe de l'Ouest avec 36%) ; la part des États-Unis dans les exportations à fort contenu technologique est quant à elle passée de 31% à 18% entre 1980 et 2001.
Tous ces indicateurs sont, pour les auteurs des recherches, autant de signaux d'alarme dont les responsables politiques devraient tenir compte car la recherche scientifique d'aujourd'hui constitue la source des innovations de demain, génératrices d'emplois. Un appel a également été lancé pour réviser le Patriot Act qui freine depuis 2001 l'accueil des chercheurs et étudiants étrangers.