Tout est parti d’un jeu. Des enfants curieux de voir, au ralenti, les rebonds d’une balle élastique à la surface de l’eau. Le point de départ d’une longue étude réalisée par une équipe de physiciens pour comprendre comment « marcher » sur l’eau.


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    Au XVIe siècle déjà, les artilleurs de la marine avaient noté que les boulets de canon pouvaient rebondir sur l'eau, à condition d'être tirés sous un certain angle. Aujourd'hui, des physiciensphysiciens de l'université de l’État de l’Utah (États-Unis) expliquent comment des sphères élastiques, quant à elles, parviennent à rouler sur l'eau après quelques rebonds. De quoi, espèrent-ils, jeter les bases du design de futurs drones capables, eux aussi, de « marcher » sur l'eau.

    Les chercheurs ont utilisé des caméras haute vitesse pour enregistrer les mouvements de sphères en siliconesilicone à la surface d'une étendue d'eau. Lorsque ces sphères sont tirées d'un angle faible et atteignent une vitesse suffisante après les premiers impacts, elles se mettent à se déplacer de façon presque parallèle à la surface. Comme si elles marchaient sur l’eau.

    Les chercheurs de l’université de l’État de l’Utah (États-Unis) ont observé que leurs sphères pouvaient changer de formes pour devenir oblongues et se mettre à « marcher » sur l’eau. © Université de l’État de l’Utah, YouTube
    Les chercheurs de l’université de l’État de l’Utah (États-Unis) ont observé que leurs sphères pouvaient changer de formes pour devenir oblongues et se mettre à « marcher » sur l’eau. © Université de l’État de l’Utah, YouTube

    Des sphères qui « marchent » sur l’eau

    Les physiciens expliquent le phénomène par la déformation des sphères qui abandonnent alors leur forme à géométrie parfaite pour une forme oblongue. La « marche » sur l'eau se révèle n'être autre que la combinaison de rotations continues de ces disques de silicone et de rebonds qu'ils effectuent au ras de la surface.

    Par ailleurs, il semblerait qu'il existe deux types de « marches » sur l'eau. Dans la première, la forme en silicone rebondit une fois par rotation complète. Dans la seconde, elle rebondit deux fois. Une découverte qui fournit de nouvelles informations sur la physique des impacts sur l'eau et qui intéresse, outre les concepteurs de drones, également les opérations navales et le génie maritime.