D’après les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique, il manquait quelques mètres de hauteur à la digue de protection autour de la centrale de Fukushima-Daiishi. Et il faudrait rendre indépendante l’Agence japonaise de sûreté nucléaire. En revanche, la réaction à l’accident a été jugée « exemplaire ».

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    C'est la première analyse effectuée sur place pour analyser l'accidentaccident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiishi. Dix-huit experts de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique, ou IAEA) ont passé une semaine sur les lieux et, une fois rentrés, ont rendu leur rapport, qui vient d'être publié. Les critiques ne sont pas nombreuses. La plus importante concerne la protection de la centrale par des digues contre un risque de raz-de-maréeraz-de-marée.

    La protection pouvait contrer des vaguesvagues de 5,70 mètres de hauteur. Or, lors du tsunami du 11 mars, les plus hautes auraient dépassé 11 mètres au niveau de la centrale. Les experts estiment que ce risque aurait dû être mieux pris en charge. En revanche, le rapport loue la réaction des autorités après l'accident, notamment l'évacuation rapide et bien organisée des populations vivant aux alentours, ainsi que le courage des ouvriers intervenus sur les lieux.

    Une agence dépendante

    Les experts préconisent quelques mesures comme la meilleure prise en compte du danger lié aux émanations d'hydrogène. Mais le rapport est finalement peu critique envers le pilotage de la centrale. Rappelons qu'une erreur humaine a été invoquée, par Tepco, au niveau du réacteur 1. Juste après le séisme et avant l'arrivée des vagues, quelqu'un aurait arrêté un système de refroidissement d'urgence pour éviter un refroidissement brutal, « comme le stipule le manuel », ajoute Tepco dans le magazine Japan Times.

    Le rapport de l'AIEA préconise aussi de rendre indépendante l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle, qui est en effet sous la tutelle du ministère de l'Industrie.