Une randonneuse a découvert par hasard un trésor enfoui dans la campagne tchèque : un butin datant du Moyen Âge et composé de plus de 2 000 pièces d’argent. Il s’agirait de la plus importante trouvaille de ce genre depuis 10 ans dans le pays.
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Plus de 2 150 pièces d'argent. Voilà l'incroyable trésor qu'a découvert une randonneuse à proximité de la ville de Kutná Hora, à 60 kilomètres de Prague, en République tchèque. Analysé par l'Institut d'archéologie de l'Académie des Sciences tchèque, ce butin retrouvé dans un champ aurait été caché il y a 900 ans, en plein Moyen Âge. Il s'agit en effet de deniers médiévaux, façonnés entre 1085 et 1120, durant le règne du roi Vratislav II, de son fils le prince Bretislav II, puis du prince Borivoj II.
Une somme d’argent très conséquente pour l’époque
Difficile de savoir quelle était à cette époque la valeur de ces pièces, mais les experts supposent qu'il devait s'agir là d’un trésor très conséquent, qui a visiblement été enfoui alors que la région de Prague subissait une période de crise du pouvoir. Dans un communiqué de l'Académie des Sciences, les chercheurs comparent ce trésor à une somme d'un million d'euros dans notre société actuelle.
Plus de 2 100 pièces en argent datant du XIIe siècle ont été retrouvées dans un champ en République tchèque. © ARCHEOLOGICKÝ ÚSTAV AV ČR
Le XIIe siècle est en effet marqué par de sévères luttes de pouvoir pour occuper le trône à Prague. La région semble ainsi avoir été secouée par de nombreuses batailles, notamment dans le coin de Kutná Hora. Le butin représente-t-il une somme qui était réservée au paiement de la solde de soldats ? Ou bien s'agit-il d'un trésor de guerre ?
Une analyse à suivre
Ce qui est certain, c'est que son propriétaire a cherché à le cacher en l'enterrant dans la campagne. Les pièces avaient initialement été placées dans un pot en céramiquecéramique dont il ne reste aujourd'hui que la base.
Les pièces vont désormais être analysées sous toutes les coutures, y compris aux rayons afin de déterminer leur composition exacte et de savoir d'où venait l'argent utilisé pour les fabriquer.
