Voici plusieurs années que la mission Kepler a tiré sa révérence. Mais les astronomes continuent d’en tirer des enseignements. Ils nous présentent aujourd’hui un incroyable système de sept exoplanètes.


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    Depuis la première dans les années 1990, les astronomesastronomes ont découvert plus de 5 500 exoplanètes. La plupart ont été mises à jour grâce à la mission Kepler, laquelle est terminée depuis plusieurs années déjà. Mais les chercheurs continuent de trouver de précieuses informations dans les données qu'elle a renvoyées. Des astronomes de l'université du Nevada (États-Unis) viennent d'ailleurs de publier un nouveau catalogue des exoplanètes débusquées par la mission Kepler. Un catalogue qu'ils n'hésitent pas à qualifier d'« ultime ». Il recense presque 4 400 exoplanètes parfois seules autour d'une étoile, mais se répartissant aussi en plus de 700 systèmes multiplanètes. Et il livre quelques détails sur les caractéristiques -- comme leur période orbitalepériode orbitale ou leur taille -- de toutes ces planètes lointaines.

    Sept drôles d’exoplanètes à moins de 5 000 années-lumière de la Terre

    Et notamment sur celles du système baptisé Kepler-385. Certaines avaient été confirmées dès 2014. Aujourd'hui, il entre dans la catégorie des rares systèmes connus constitués de plus de six planètes en orbite autour d'une seule étoile. Le tout situé à quelque 4 670 années-lumière de notre Planète.

    L'étoile est seulement 10 % plus grande que notre Soleil et environ 5 % plus chaude. Elle héberge donc sept planètes toutes plus grandes que la Terre, mais plus petites que NeptuneNeptune. Des planètes tellement proches de leur étoile que chacune baigne dans plus de chaleurchaleur que n'importe laquelle de notre Système solaire. Elles sont tellement proches de leur étoile qu'elles en font le tour en quelque chose compris entre 10 et 30 jours.

    Les deux planètes les plus proches de leur étoile sont à peine plus grandes que la nôtre. Probablement des planètes rocheuses et peut-être avec une petite atmosphèreatmosphère. Les cinq autres présentent un rayon deux fois plus grand que celui de notre Terre. Elles sont probablement entourées d'une épaisse atmosphère.

    Les planètes de Kepler-385 présentent des orbites plus circulaires que celles observées pour des planètes seules — ou à deux — autour d’une étoile. © Daniel Rutter, Nasa
    Les planètes de Kepler-385 présentent des orbites plus circulaires que celles observées pour des planètes seules — ou à deux — autour d’une étoile. © Daniel Rutter, Nasa

    Étudier les exoplanètes pour en apprendre plus sur notre Système solaire

    « En étudiant ces systèmes planétaires lointains, nous avons une meilleure idée de notre propre histoire et de la façon dont elle s'écarte de l'histoire de ces autres systèmes. D'une manière ou d'une autre, notre Système solaireSystème solaire a évité de former un système planétaire comme ceux révélés par la mission Kepler, note JasonJason Steffen, astrophysicienastrophysicien, dans un communiqué de l’université du Nevada. Et si c'était le cas, nous ne serions pas là pour en parler ».

    Pour livrer ces détails -- et construire un nouveau catalogue de systèmes planétaires très complet --, les chercheurs ont compté sur des données enregistrées par Kepler avant sa « fin de vie ». Des données qu'ils ont pu exploiter différemment de ce qui avait été fait jusqu'ici pour calculer les trajectoires de chaque planète. « Conserver ces données, c'est très utile. D'autant que ce sont probablement les meilleures que nous obtiendrons sur ces types de systèmes planétaires pendant des décennies à venir », conclut Jason Steffen.