Elles sont presque dix fois plus chaudes que notre Soleil et pourtant, bien plus petites. Et ces étoiles sous-naines chaudes sont les toutes premières découvertes d’une nouvelle catégorie d’étoiles variables. Des étoiles dont la luminosité change de manière marquée toutes les cinq minutes. 


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    Dans notre Univers, les étoiles variables ne sont pas rares. Lorsque la température ou le rayon - ou les deux - d'une étoile change, en effet, sa luminositéluminosité en est affectée. Elle peut même varier de 10 %. Et aujourd'hui, des astronomesastronomes de l'université de Californie à Santa Barbara (États-Unis) annoncent avoir découvert par hasard, un type jusqu'alors inconnu d'étoiles variables. Des étoiles variables dont la luminosité varie incroyablement vite.

    Depuis l'observatoire PalomarPalomar (États-Unis), ils cherchaient en réalité des étoiles binaires avec des périodes inférieures à une heure. C'est ainsi qu'ils sont tombés sur quatre étoiles dans la luminosité variait toutes les quelques minutes seulement. Et ils se sont rapidement aperçus qu'il ne s'agissait pas de systèmes binairessystèmes binaires, mais bien d'étoiles variables d'un nouveau genre.

    Le diamètre des sous-naines chaudes est environ d’un dixième celui de notre Soleil et leur masse est comprise entre 20 et 50 % de celle de notre étoile. Il y règne une température de l’ordre de 50.000 °C, soit presque dix fois plus que sur le Soleil. © <em>European Southern Observatory</em>
    Le diamètre des sous-naines chaudes est environ d’un dixième celui de notre Soleil et leur masse est comprise entre 20 et 50 % de celle de notre étoile. Il y règne une température de l’ordre de 50.000 °C, soit presque dix fois plus que sur le Soleil. © European Southern Observatory

    Des noyaux stellaires de faible masse

    Selon les astronomes, il s'agirait d'étoiles de type sous-naines chaudes. Et même si l'existence de telles étoiles variables n'avait pas été imaginée, les modèles d'évolution stellaire semblent à même d'expliquer leur existence. Les chercheurs pensent qu'il s'agissait d'abord d'étoiles très semblables au Soleil. Des étoiles qui ont peu à peu transformé leur hydrogène en hélium avant de devenir géantes rougesgéantes rouges. Mais à ce moment-là, leur matièrematière la plus extérieure a dû être volée par un compagnon avant que l'environnement ne devienne propice à la transformation de l'hélium.

    Les variations de luminosité observées par les astronomes toutes les cinq minutes leur ont permis de sonder les massesmasses et les rayons de ces étoiles et de comparer le tout aux modèles établis. « Nous attribuons ses variations à des noyaux de faible masse constitués d'hélium relativement froid », explique Evan Bauer, chercheur à l'université de Californie. De quoi affiner un peu plus les théories de l'évolutionthéories de l'évolution stellaire.