La qualité de l’eau que nous consommons est d’une importance vitale. L’ennui, c’est que l’eau a tendance à facilement se charger en polluants. Aujourd’hui, une équipe australienne propose une nouvelle solution économique et rapide pour débarrasser notre eau d’au moins certains d’entre eux.

au sommaire


    De nos jours encore, plus de 10 % de la population mondiale n'a pas accès à une eau potable. Et la contaminationcontamination de l'eau aux métaux lourds est à l'origine d'importants problèmes de santé. Mais aujourd'hui, des chercheurs australiens (RMIT et UNSW) présentent un nanofiltre qu'ils qualifient de « durable, écologique, évolutif et économique ». Un nanofiltre capable d'éliminer le plomb - et vraisemblablement d'autres polluants - de l'eau plus de 100 fois plus rapidement que les filtres existants.

    Pour arriver à leurs fins, les chercheurs se sont appuyés sur la chimie des métaux liquides. Ces derniers apparaissent dans de nombreux processus industriels. Ils peuvent servir de fluides caloporteurs, car leur conductivité thermique est élevée. Ici, les chercheurs ont décidé d'exploiter d'autres de leurs propriétés.

    Les nanofeuillets d’oxyde d’aluminium – grossissement de près de 12.000 fois – vus au microscope.

    Les nanofeuillets d’oxyde d’aluminium – grossissement de près de 12.000 fois – vus au microscope.

    Des métaux liquides à la base d’un filtre hautement efficace

    Ainsi, ils ont mis au point un alliage combinant des métauxmétaux liquidesliquides à base de galliumgallium et de l'aluminiumaluminium. Lorsque ce mélange est mis au contact de l'eau, il se forme naturellement en surface des nanofeuilles d'oxyde d'aluminiumoxyde d'aluminium. Des feuillets qui ont tendance à s'empiler pour former une structure très poreuse, autorisant un passage rapide de l'eau. Mais absorbant les contaminants au passage.

    Les expériences ont notamment montré que ces filtres étaient capables d'éliminer le plomb d'une eau contaminée à une hauteur de 13 fois les concentrations admises pour de l'eau potable. Et les chercheurs assurent que le procédé ne génère aucun déchetdéchet, les métaux employés pouvant être récupérés et réutilisés à l'infini.