Découvrez en vidéo le futur véhicule aérien électrique et autonome de Boeing. Ce véhicule, qui pourrait voler d'ici une dizaine d'années, servira au transport de passagers et, dans sa version dérivée, de fret. Uber et quelques start-up sont intéressés par le concept et sont prêts à l'exploiter dès qu'il sera opérationnel.


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    Pour peu que les deux principales barrières technologiques (les batteries et le système de propulsion électrique) soient levées d'ici une dizaine d'années, on s'attend à ce que des avions autonomes entrent en service plus rapidement que les voitures autonomes, celles-ci n'étant pas attendues avant 15 à 20 ans. C'est que la mobilité terrestre est plus complexe à gérer que celle de l'air où les obstacles sont moins nombreux et plus prévisibles. Dans le ciel, il n'y a ni piétons ni carrefours, pas de bandes de circulation ou panneaux de signalisation, moins de trafic et guère de chance qu'un ballon s'échappe de la main d'un enfant, par exemple.

    L’ Autonomous Passenger Air Vehicle de Boeing en vidéo au Salon du Bourget 2019. © Rémy Decourt

    Ces véhicules aériens cibleront aussi bien les trajets intra-urbains qu'inter-urbains, notamment pour le fret et les services de taxis. Et ils sont de plus en plus envisagés comme une solution de transport pour résoudre les embouteillages en milieu urbain ou périurbain. Selon l'étude internationale Global Autonomous Vehicule d'Ansys, leader mondial des technologies de simulation numérique d'ingénierie, rendue publique aujourd'hui, « plus de deux tiers des consommateurs (70 %) se déclarent prêts à voyager à bord d'un avion autonome au cours de leur vie ».

    La plupart des avions volent déjà de manière quasi autonome

    Pour les constructeurs et les futurs opérateurs de ces véhicules aériens, cette étude est d'autant plus encourageante qu'elle révèle que « seulement 7 % des consommateurs savent que la plupart des avions volent déjà de manière quasi autonome ». En effet, seules les 10 premières et les 10 dernières minutes de vol s'effectuent en pilotage manuel, le reste du temps, le pilote automatique se charge de diriger l'avion.

    L’<em>Autonomous Passenger Air Vehicle</em> de Boeing présenté au Salon du Bourget (2019). Cet aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux pourrait être mis en service d'ici une dizaine d'années. © Rémy Decourt
    L’Autonomous Passenger Air Vehicle de Boeing présenté au Salon du Bourget (2019). Cet aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux pourrait être mis en service d'ici une dizaine d'années. © Rémy Decourt

    Aujourd'hui, parmi les projets d'avion autonome entrés en phase de développement, on citera les taxis volants de Airbus (Vahana) et celui de Boeing. Ces deux véhicules aériens sont des eVTOL, c'est-à-dire des aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux. Ils sont tous les deux présentés sur les stands statiques de leur constructeur respectif.

    Comme le Vahana de Airbus, l'Autonomous Passenger Air Vehicle de Boeing a réalisé un très court vol d’essai en début d'année. Un vol qui a consisté en un décollage suivi d'un vol stationnairevol stationnaire, puis d'un atterrissage. Mesurant 9,14 mètres de long sur 8,53 mètres de large, ce véhicule est équipé d'un système de propulsion électrique. Il est conçu pour voler de façon totalement autonome du décollage à l'atterrissage, avec une autonomieautonomie pouvant dépasser 80 kilomètres.