Dans une industrie où la durée de vie d’un avion est d'environ 30 ans, il est nécessaire d’avoir une idée assez précise de la quantité d’appareils à construire à l’horizon d’une vingtaine d’années. L’avionneur Airbus vient de rendre publiques ses prévisions du nombre d’avions attendus en vol d’ici 2038. Une prévision de la flotte mondiale qui tient compte de la nécessité du transport aérien à prendre sa part dans la lutte contre le changement climatique dont il est l'un des contributeurs.


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    La traditionnelle étude prospective réalisée par l'avionneur Airbus de la flotte mondiale d'avions passagers et cargo à l'horizon de 20 ans (2038), a été rendue publique la semaine dernière. Elle fait état d'une croissance annuelleannuelle du trafic de 4,3 %, ce qui nécessitera une flotte de près de 48.000 appareils pour répondre aux besoins de voyager et de commercer des humains à cet horizon.

    Parmi les 47.680 appareils qui composeront cette flotte mondiale, et selon les prévisions d'Airbus, 39.210 seront neufs et 8.470 seront des appareils provenant de la flotte mondiale actuelle. Pour les piloter, l'avionneur européen prévoit un besoin supplémentaire de 550.000 nouveaux pilotes et 640.000 nouveaux techniciens à former.

    Des chiffres de livraison bien supérieurs aux années précédentes, à l'exception de l'étude de 2018 qui prévoyait une flotte mondiale de 47.990 avions pour 2038. En 2014, Airbus tablait sur 31.358 avions neufs pour les vingt années à venir et 34.900 en 2017.

    Les enjeux de l'impact du transport aérien sur le changement climatique

    Dans un contexte polémique de défiance du transport aérien et son impact sur le changement climatiquechangement climatique, qui de tous les modes de transport est le plus émetteur de gaz à effet de serregaz à effet de serre, force est de constater qu'un monde ouvert ne peut évidemment pas se passer des avions. D'autant plus que le nombre de vols et de passagers ne cesse d'augmenter, année après année. Le transport aérien est devenu l'un des rouages essentiels de la mondialisation et tout le monde ne peut pas se permettre d'utiliser de luxueux yachts zéro carbone comme la militante Greta ThunbergGreta Thunberg pour se déplacer d'un continent à un autre !

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    Cela dit, constructeurs et compagnies ariennes sont conscients que, comme toute autre activité économique, le transport aérien génère une pollution atmosphérique à l'échelle locale, régionale et planétaire et contribue au réchauffement climatique par l'émission de gaz carboniquegaz carbonique (CO2). Les compagnies aériennes, soucieuses de réduire leur empreinte écologique, prennent des mesures qui s'imposent et les constructeurs d'avions aussi. Les constructeurs également dont Airbus qui estime contribuer à la décarbonation progressive du secteur aéronautique ainsi qu'aux objectifs de croissance neutre en carbone à partir de 2020, en modernisant ses flottes avec des avions économes en carburant de nouvelle génération tels que l'A220, la famille A320neo, l'A330neo et l'A350.