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En début de semaine, deux quotidiens anglophones, le Daily Mail et le Telegraph, rapportaient des propos d'Howard Alan Smith, astronomeastronome au Centre d'astrophysique de Harvard (Cambridge, Massachusetts), doutant ouvertement de l'existence d'une forme de vie ailleurs que sur Terre. Sa conclusion péremptoire reposait sur l'analyse des quelque 500 exoplanètes déjà découvertes.
La déduction semblait assez surprenante, l'étude des exoplanètes étant une science très jeune. Dans le domaine de la recherche de vie extraterrestre, les prochaines décennies seront probablement décisives. En effet, de nouveaux projets de télescopes spatiaux à l'étude ou en cours de développement au sein des agences spatiales (Esa, Nasa...)) vont bientôt permettre d'observer des objets situés à seulement une unité astronomique de leur étoile (c'est-à-dire la distance de la Terre au Soleil), ce qui reste encore impossible aujourd'hui. Et que dire de la découverte d'un microbe supportant l'arsenic qui montre que les frontières de la vie ne sont pas aussi restrictives qu'on le pense et que les conditions nécessaires à son apparition sont plus étendues et variées ? Deux paramètres qui élargissent le champ des possibilités de découverte de planètes similaires à la Terre, aux habitats potentiels pour que des formes de vie aient dépassé le stade unicellulaire.
Absence de contact ne veut pas dire absence de vie
Interrogé par Futura-Sciences, Howard Smith a tenu à préciser que pour un des articles il n'avait pas été interviewé et que pour l'autre, ses propos avaient été déformés. Les versions Web de ces deux articles ont depuis été réécrits à sa demande.
En expliquant que « la civilisation humaine devait se faire à l'idée d'être seule dans l'universunivers », les journalistes ont compris que la vie extraterrestre ne pouvait pas exister ailleurs que sur Terre. Or, Howard Smith a simplement dit que « nous sommes seuls, en pratique », dans le sens où il est peu probable de « rencontrer une civilisation intelligente capable de communications radio pendant de nombreuses générations ».
Pour cet auteur de Let There Be Light, un livre traitant de science dans la religion, il est « parfaitement logique de supposer qu'il existe d'autres formes de vie dans l'univers, même sur Mars », mais pour l'essentiel, il s'agit de « formes de vies primitives ». On ne peut évidemment « pas exclure qu'ici et là des civilisations technologiques ont émergé » mais, en raison de la taille de l'univers, tout espoir de contact « doit être limité à une bulle autour de la Terre de seulement 1.250 années-lumièreannées-lumière ». Vu sous cet angle, nous sommes seuls !