L’Agence spatiale européenne (ESA) a dévoilé des images stupéfiantes de son satellite ERS-2, prises alors qu’il tournait autour de la Terre pour la dernière fois avant de pénétrer notre atmosphère. Ces images nous informent sur la façon dont le satellite interagit avec notre atmosphère.
au sommaire
Le 21 février dernier, le satellite d'observation de la Terreobservation de la Terre ERS-2 (European Remote Sensing)), pénètre l'atmosphèreatmosphère. Il est un des ancêtres des satellites d'imagerie terrestres européens Sentinel, du programme Copernicus de l'Union européenne.
ERS-2 a été mis en orbite le 21 avril 1995 et sa mission s'est achevée en septembre 2011. Mais avant que sa batterie ne soit « passivée » (action pour éviter toute corrosion et court-circuitcourt-circuit pouvant dans certains cas faire exploser la batterie), ERS-2 a exécuté plusieurs manœuvres avec son reste de carburant pour baisser son altitude et s'assurer qu'il se désorbite naturellement d'ici 25 ans, en accord avec la loi française des Opérations spatiales.
Un panneau solaire plié
L'Institut allemand Fraunhofer de physique des hautes fréquences et techniques radar a observé ERS-2 au cours de ses derniers jours dans l'espace, ainsi que lors de sa toute dernière révolution autour de notre Planète. Sur les toutes dernières images, on constate qu'un des panneaux solaires s'est plié, sous les frottements en contact avec notre atmosphère. Selon l'ESAESA, ceci est censé se produire... mais plus tard.
Cette surprise force les équipes de l'ESA à repenser un tantinet leur modélisationmodélisation de prédiction de la rentrée atmosphérique naturelle d'un satellite, où le satellite est considéré comme un objet rigide jusque très peu de temps avant la fin. Une étude plus précise des images est en cours.
Une rentrée atmosphérique surveillée
ERS-2 pesait 2 516 kilos. Par conséquent, sa rentrée atmosphérique (non contrôlée) était sous surveillance, car un satellite de cette taille ne se désintègre pas forcément totalement en brûlant dans l’atmosphère.
Selon l'ESA, des débris pesant jusqu'à 50 kilos pouvaient retomber sur Terre. Aucun dommage n'a été constaté après sa rentrée atmosphérique le 21 février, au-dessus de l'océan Pacifique.