Samedi 3 juin, une fusée-sonde expérimentale a décollé de Suède. La fusée est un démonstrateur développé par des étudiants français dans le cadre du programme Perseus du Cnes.


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    La France a toujours eu une culture des fuséesfusées-sondes, qui réalisent des petits bonds dans l'atmosphèreatmosphère, dépassant quelques fois la ligne de Kármánligne de Kármán, limite de l'espace reconnue à l'international. Aujourd'hui, ces tirs sont rares. Et l'essentiel d'entre eux est revenu à la charge des étudiants.

    Mis en place en 2005, le programme Perseus (Projet étudiant de recherche spatiale européen universitaire et scientifique) propose de nombreux projets expérimentaux aux étudiants volontaires. Ils sont encadrés par des experts du Cnes. Les projets proposés tournent autour de la propulsion et des lanceurs. C'est d'ailleurs ici que fourmillent des projets de constructionconstruction de briques technologiques indispensables pour maîtriser la réutilisation, à l'instar de SpaceX : propulsion, capture, VTVL (Vertical Take-off Vertical Landing), etc.

    La gamme Sera

    Le vol de samedi était le quatrième et dernier vol d'une fusée Sera. Ces tirs viennent tester un démonstrateurdémonstrateur nommé Ares, avec des objectifs de performance plus élevés que le démonstrateur précédent. Il est question de tester les différentes technologies embarquées lors de vols culminant à moins de cinq kilomètres d'altitude. Le premier vol Sera a eu lieu en 2014.

    La campagne de tir de Sera 4 avait débuté le 22 mai et s'est terminée avec le décollage. Le décollage était d'abord programmé pour le 31 mai, mais il fut reporté à cause de conditions météométéo défavorables. Comme les tirs précédents, le décollage a été fait depuis la base d'Esrange, à Kiruna, Suède, d'où décollent régulièrement des fusées suborbitales, et qui a inauguré un pas de tir orbital il y a quelques mois.

    La fusée sur son pas de tir. © Emline Deseez, Cnes
    La fusée sur son pas de tir. © Emline Deseez, Cnes

    L'équipe de campagne était composée d'étudiants venant d'écoles d'ingénieurs et d'université basées à RennesRennes, Paris, Lyon, Rouen, Lille, Toulouse. La propulsion des fusées Sera était à base d'ergols solides. D'autres tirs de démonstrateurs de Perseus sont prévus : au C’Space (Tarbes) en juillet, et en Guyane. Suite aux vols Sera, le démonstrateur Astreos à ergols liquides sera testé à son tour.

    Transport de la fusée sur son pas de tir. © Emline Deseez, Cnes
    Transport de la fusée sur son pas de tir. © Emline Deseez, Cnes