Au Centre spatial guyanais, Ariane 6 prend forme. Pour ses essais combinés. À plusieurs mois de son vol inaugural, prévu dans le courant du premier semestre 2023, les équipes de l’ESA, du Cnes et d’ArianeGroup s’activent pour préparer cette campagne d’essais qui s’étalera sur plusieurs semaines.


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    Initialement prévu en 2020, le premier vol d'Ariane 6Ariane 6 a été reporté à 2023 en raison de la Covid-19Covid-19, de difficultés propres au développement d'un nouveau lanceur et d'essais réalisés à Lampoldshausen, en Allemagne, et au Centre spatial guyanais qui ne se sont pas déroulés comme prévu. Ces retards à répétition compliquent le planning des futurs vols d'Ariane 6, déjà bien chargé, notamment avec le contrat AmazonAmazon de 18 lancements afin de déployer une partie des satellites de la constellation Kuiper. Ils réduisent aussi à seulement quelques semaines la période de transition avec Ariane 5Ariane 5 dont le dernier vol est prévu en 2023. Il est aussi possible qu'Ariane 6 soit prête seulement après ce dernier vol.

    En attendant, sous la responsabilité de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) et exécutés par une équipe intégrée ESA-ArianeGroup-Cnes, les essais se poursuivent au Centre spatial guyanais.

    Une Ariane 6, presque comme une « vraie » prend forme

    Pendant que Vega CVega C réalisait son premier vol, le corps central d'Ariane 6 (composé de l'étage principal et de l'étage supérieur) était transféré sur son pas de tir pour y réaliser des essais combinés. Ces essais visent à tester l'ensemble des interfaces et les bonnes communications entre le lanceur Ariane 6 et son pas de tir. Sont également testés les logicielslogiciels de vol et les logiciels du banc de contrôle, les opérations de remplissage et vidange des réservoirs, indispensables pour garantir le bon déroulement d'une séquence de lancement. En l'état, cette Ariane 6 ne peut évidemment pas voler. Les quatre boosters ne sont pas opérationnels. Trois sont des maquettes, et un est certes un exemplaire de production mais chargé avec des ergols inertes.

    La prochaine étape sera l'installation du composite supérieur, comprenant notamment la coiffe et la charge utile, directement sur le corps central. Puis, après remplissage des réservoirs, le moteur Vulcain 2.1 du corps central sera mis à feufeu, le pas de tir servant pour la première fois de banc d'essai, bien sûr, sans décollage.

    Ariane 6 prend forme. © ESA-CNES-ArianeGroup-Arianespace-CSG Service Optique
    Ariane 6 prend forme. © ESA-CNES-ArianeGroup-Arianespace-CSG Service Optique