Le décès tragique d'un collégien en Loire-Atlantique, survenu peu après sa vaccination contre le papillomavirus, soulève des questions légitimes sur la sécurité des vaccins HPV. Peut-on mourir suite à un vaccin HPV ? 


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    Le 27 octobre 2023, un collégien est décédé en Loire-Atlantique peu de temps après avoir reçu le vaccin contre le papillomavirus. Quelques minutes après avoir reçu l'injection, il a fait un malaise puis une lourde chute. Il est décédé quelques jours plus tard des suites d'un traumatisme crânien. Le vaccin est-il la cause de son décès ?  

    Une enquête de l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire

    L'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a mené une enquête durant trois semaines. Elle ne révèle pas de dysfonctionnements. Tout semble s'être déroulé normalement : organisation de la campagne de vaccination, préparation du centre de préventionprévention et du CHU de Nantes, circuit de distribution et de mise à disposition des vaccins...

    Si l'enquête n'a pas permis de révéler des dysfonctionnements, des mesures de sécurité complémentaires ont néanmoins été décidées : 

    • le rôle et les missions de chaque personne prenant part à une campagne de vaccination vont être clarifiés ;
    • des mesures de prévention du stress post-vaccinal vont être mises en œuvre comme une surveillance médicale plus longue en post-injection. 

    Quels sont les effets indésirables possibles du vaccin HPV ? 

    Les effets indésirables des vaccins contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) comprennent :

    • réactions locales : douleursdouleurs au site d'injection (plus fréquentes qu'avec d'autres vaccins), rougeur et gonflement au site d'injection ;
    • effets généraux : fièvrefièvre, douleurs musculaires ou articulaires, malaises peu fréquents ;
    • réactions allergiques.

    Concernant les maladies auto-immunesmaladies auto-immunes, des craintes initiales ont été soulevées. Plusieurs études, y compris une en France portant sur 2,2 millions de jeunes filles, n'ont pas montré d'augmentation du risque de maladies auto-immunes en lien avec la vaccination.

    Les avantages de la vaccination en matièrematière de prévention des infections à HPV et des cancerscancers associés l'emportent largement sur les risques d'effets secondaires.

    La vaccination contre le papillomavirus concerne autant les filles que les garçons. © Monkey Business, Fotolia
    La vaccination contre le papillomavirus concerne autant les filles que les garçons. © Monkey Business, Fotolia

    Pourquoi les collégiens doivent-ils se faire vacciner contre le papillomavirus ?

    La vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) demeure essentielle pour les collégiens pour plusieurs raisons :

    • prévention des infections à HPV chez les filles et les garçons : depuis 2021, la vaccination est recommandée non seulement pour les jeunes filles mais aussi pour les jeunes garçons. En effet, les hommes participent autant que les femmes à la transmission de l'infection dans la population et sont également touchés par les infections à HPV ;
    • efficacité optimale avant le début de la vie sexuelle : la vaccination est quasiment 100 % efficace pour prévenir l'infection par les souches de HPV incluses dans le vaccin lorsqu'elle est pratiquée avant le début de la vie sexuelle.

    La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans, avec un schéma à deux doses à six mois d'intervalle. Un rattrapage est possible jusqu'à 19 ans avec trois doses nécessaires pour ceux non vaccinés à 14 ans.