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    Première cause de mortalité par accidentaccident chez les enfants, la noyade engendre la mort d'une centaine d'entre eux chaque année. Pour éviter le drame, la préventionprévention est indispensable. L'accès aux piscines et autres points d'eau doit être protégé.

    Que faire en cas de noyade ? Quelle est la technique du bouche-à-bouche ? © Microgen, Shutterstock
    Que faire en cas de noyade ? Quelle est la technique du bouche-à-bouche ? © Microgen, Shutterstock

    En aucun cas, l'enfant ne doit rester seul près d'un point d'eau quel qu'il soit. Équipez-le de brassards ou d'un maillot flotteur et ne laissez pas de jouets flottants dans l'eau pour limiter la tentation.

    Voir aussi

    Sauveteur en mer : actions et règles de protection

    La victime ne respire plus : comment réagir ?

    Envoyez immédiatement un témoin alerter les secours, puis :

    • allonger la victime au sol ;
    • si elle est habillée, desserrez ou dégrafez tout ce qui entoure son ventre ou son cou ;
    • basculez prudemment sa tête en arrière en tirant son menton vers le haut (en plaçant une main sur le front et deux doigts de l'autre main sur la pointe du menton pour le faire pivoter) afin d'éviter que la langue tombe dans la gorge et ne gêne la respiration ;
    • ouvrez sa bouche et retirez les corps étrangers éventuels qui s'y trouvent ;
    • vérifiez qu'elle respire en approchant votre joue de sa bouche et de son nez (vous sentirez ainsi son souffle) et en observant le soulèvement de son ventre et de sa poitrine.

    Si la victime ne respire plus, débutez la ventilationventilation artificielle, plus connue sous le nom de bouche-à-bouche. (Si la victime respire, voir plus bas.)

    Technique du bouche-à-bouche

    • Maintenez d'une main le menton de la victime vers le haut et ouvrez sa bouche en utilisant le pouce.
    • Avec l'autre main sur le front, maintenez la tête en arrière et pincez le neznez pour empêcher toute fuite d'air.

     

    Bien maintenir le menton vers le haut. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    Bien maintenir le menton vers le haut. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    • Appliquez votre bouche largement ouverte sur celle de la victime.
    • Soufflez de façon progressive jusqu'à ce que la poitrine de la victime commence à se soulever.
    Soufflez de façon progressive. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    Soufflez de façon progressive. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    • Redressez-vous et reprenez votre souffle tout en regardant la poitrine de la victime s'affaisser.
    • Réalisez une nouvelle insufflation, et ainsi de suite.

    En cas d'échec

    Si après deux insufflations par le bouche-à-bouche la victime ne respire pas, ne bouge pas, ne tousse pas : pratiquez immédiatement un massage cardiaque ; réalisez quinze compressions dans la moitié inférieure du sternum puis deux insufflations et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.

    Toutes les minutes, arrêtez-vous pour vérifier où en est la respiration de la victime.

    La technique du massage cardiaque

    • Agenouillez-vous près du thoraxthorax de la victime allongée sur un plan dur (pas sur un lit) et dénudez-lui la poitrine.
    • Placez le talon d'une main dans la moitié inférieure du sternumsternum sans appuyer sur son extrémité inférieure, et placez l'autre main sur la première en entrecroisant les doigts ou en les gardant bien décollés de la poitrine (si la victime est un enfant ne placez qu'une seule main).
    Placez le talon d'une main sur la moitié inférieure du sternum. © Croix-Rouge française, G. Pascaud​​​​​
    Placez le talon d'une main sur la moitié inférieure du sternum. © Croix-Rouge française, G. Pascaud​​​​​
    • Réalisez des appuis réguliers, verticaux, de 4 à 5 cm (3 à 4 cm pour un enfant) tout en gardant les bras tendus sans décoller les mains du thorax au cours des relâchements à une fréquence de cent par minute.
    Un appui bras tendu. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    Un appui bras tendu. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    • Intercalez deux insufflations par le bouche-à-bouche toutes les quinze compressions thoraciques. Pour un enfant, intercalez une insufflation par bouche-à-bouche toutes les cinq compressions thoraciques.
    Pratiquez le bouche-à-bouche toutes les cinq compressions thoraciques. © Croix-Rouge française, G. Pascaud​​​​​
    Pratiquez le bouche-à-bouche toutes les cinq compressions thoraciques. © Croix-Rouge française, G. Pascaud​​​​​

    La victime est un nourrisson : le bouche-à-bouche et nez

    Si la victime est un nourrisson, le bouche-à-bouche se transforme en bouche-à-bouche et nez : votre bouche englobe à la fois la bouche et le nez du bébé. Il faut souffler un peu plus vite, mais moins fort que pour un adulte.

    Chez un nourrisson, votre bouche englobe sa bouche et son nez. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    Chez un nourrisson, votre bouche englobe sa bouche et son nez. © Croix-Rouge française, G. Pascaud

     

    Massage cardiaque d'un nourrisson

    Le massage cardiaque s'effectue uniquement avec deux doigts qu'il faut placer en dessous d'une ligne imaginaire passant par les deux mamelons. Comprimez régulièrement le sternum avec la pointe des deux doigts d'environ 2 à 3 cm à une fréquence de 100 par minute. Intercalez une insufflation toutes les cinq compressions thoraciques et vérifiez la respiration toutes les minutes.

    Chez un bébé, le massage cardiaque s'effectue avec deux doigts. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    Chez un bébé, le massage cardiaque s'effectue avec deux doigts. © Croix-Rouge française, G. Pascaud

    La victime respire : comment réagir ?

    Si la victime respire, placez-la sur le côté, en position latérale de sécurité et couvrez-la. Parallèlement, donnez ou faites donner l'alerte en appelant le Samu (15). Jusqu'à l'arrivée des secours, surveillez sa respiration.

    Technique de la position latérale de sécurité (PLS)

    À appliquer chaque fois qu'une personne est inconsciente, le but étant d'empêcher que la victime ne s'étouffe avec sa langue ou ses vomissements.

    • Agenouillez-vous à côté de la victime et alignez ses jambes.
    • Placez son bras le plus proche de vous à l'angle droit de son corps et pliez son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
    • Posez le dosdos de la main opposé contre son oreille qui se trouve de votre côté et maintenez-la (ceci pour assurer la stabilité de la nuque et limiter les risques de lésion de la colonne cervicale).
    • Avec l'autre main, attrapez la jambe opposée, juste derrière le genou. Relevez-la tout en laissant le pied à plat au sol.
    Préparation de la position latérale de sécurité (PLS). © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    Préparation de la position latérale de sécurité (PLS). © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    • Faites rouler lentement le corps en tirant sur le genou vers vous, en tenant la main de la victime contre son oreille. Lorsque le genou de la victime est au sol, retirez votre main de sous sa tête tout en maintenant son coude pour que sa tête ne bouge pas.
    • Ajustez la jambe pliée, de sorte que la hanche et le genou soit à angle droit et viennent, en prenant appui sur le sol, stabiliser la victime.
    • Ouvrez sa bouche.
    La victime en PLS. © Croix-Rouge française, G. Pascaud
    La victime en PLS. © Croix-Rouge française, G. Pascaud