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    La présence d'espaces verts est appréciée autour de nous. Mais cet apport bénéfique ne serait pas que visuel ; il pourrait également influencer l'apparition ou non de certaines maladies selon le degré de verdure environnante.

    La présence de plantes ou une vue sur la nature, les arbres ou les plantes, favorisent la rémissionrémission des patients après une opération et cela affecte également l'immunitéimmunité des personnes. Aussi, on peut supposer que les espaces naturels soient à même de diminuer la fréquence d'apparition de la maladie (ce que l'on appelle la morbiditémorbidité). Mass et al. (2009) ont effectué une étude en Hollande impliquant l'analyse d'une population composée de 400.000 individus pour lesquels les chercheurs avaient accès aux dossiers médicaux.

    Paysage de montagne à Davos, en Suisse. © Robert J. Heath, CC by-nc 2.0
    Paysage de montagne à Davos, en Suisse. © Robert J. Heath, CC by-nc 2.0

    Apparition des maladies selon la présence d'espaces verts 

    De fait, l'ensemble des pathologiespathologies pour lesquelles ces personnes avaient consulté ou étaient en traitement étaient connues des chercheurs. À l'aide d'une méthode par grille-calque (on pose un calque avec des carrés transparentstransparents sur des zones de plans), les chercheurs ont déterminé la part de construit et la part d'espaces naturels dans un rayon constant autour du domicile des personnes de l'étude. Cela a permis de distinguer la prévalenceprévalence de pathologies des patients situés dans des zones de résidence avec 10 % d'espaces verts et de ceux situés dans des zones avec 90 % d'espaces verts. La fréquence de chaque maladie pour 1.000 personnes vivant dans ces deux types de zones a été reportée sur le tableau ci-dessous.

    Fréquence de chaque maladie en fonction du pourcentage d'espaces verts dans la résidence, sur 1.000 personnes. © DR
    Fréquence de chaque maladie en fonction du pourcentage d'espaces verts dans la résidence, sur 1.000 personnes. © DR

    On constate donc des différences importantes de la prévalence de certaines maladies selon le degré de verdure environnante. Certes, ces variations peuvent être imputables à des différences de populations, cependant les chercheurs observent ces effets avec le contrôle du statut socio-économique.

    Fréquence de chaque maladie en fonction du pourcentage d'espaces verts dans la résidence, sur 1.000 personnes. © DR
    Fréquence de chaque maladie en fonction du pourcentage d'espaces verts dans la résidence, sur 1.000 personnes. © DR

    Nature et bonne santé, un lien vraisemblable

    Il semble que la prise de vitaminevitamine G (Green Vitamin en anglais, c'est-à-dire « vitamine verte », qui, bien entendu, n'existe pas, est un terme que nos collègues anglo-saxons utilisent pour faire référence au rôle essentiel que jouent les plantes, les arbres, les fleurs qui nous entourent, et aux bienfaits que ces derniers nous procurent) s'avère efficace pour prévenir la survenue de certaines maladies. Vraisemblablement, l'ensemble des bienfaits psychologiques, physiologiques et sociaux que procure l'immersion dans la nature se trouvent certainement réunis pour favoriser une bonne santé des individus.