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    Le colchique ou... « Tue-chien » ! © F. Le Driant / FloreAlpes.com.

    Le colchique ou... « Tue-chien » ! © F. Le Driant / FloreAlpes.com.

    Le colchique est une plante herbacée dotée d'un bulbe qui donne naissance à de longues fleurs en automneautomne. Dans la ritournelle qui a rendu célèbre la plante, il est d'ailleurs chanté « Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été ». S'il est présent partout en Europe, le colchique tire son nom de Colchide, sur les bords de la mer Noiremer Noire, patrie dans la mythologie grecque, de la magicienne et empoisonneuse Médée. Cela n'a rien d'étonnant, car cette plante est violemment toxique. Elle est même parfois nommée « tue-chienchien ».

    Il existerait plus d'une centaine de variétés de colchique à travers le monde. Le plus grand nombre d'espècesespèces se rencontre dans les Balkans et en Asie mineure. Toute la plante est riche en colchicine, un alcaloïde vénéneuxvénéneux. D'ailleurs, l'empoisonnement par mastication de graines ou de fleurs de colchique est souvent mortel. Il se manifeste par un accroissement de la salivation, des vomissements, des diarrhées sanglantes, des crampes et une paralysie générale. Comme beaucoup de poisons d'origine végétale ou animale, le colchique peut aussi être utilisé en pharmacie.

    Le colchique, contre la goutte ?

    Les parties prélevées sont le bulbe et les graines de la plante. C'est à partir de là que l'on isole les principes actifs de la colchicine. Elle peut être utilisée lors de crises arthritiques aigües et en cas de rhumatisme musculaire articulaire. La colchicine s'avèrerait également efficace contre la goutte, une maladie métabolique provoquée par un excès d'acide urique. À l'origine de crises extrêmement douloureuses, elle est souvent liée à des excès alimentaires. Les graines contiennent en outre une forte proportion de lipideslipides, de taninstanins et de sucresucre.

    Source : Plantes médicinalesPlantes médicinales, éd. Gründ

    Phytothérapie

    Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.

    Bibliographie :

    • Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
    • L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
    • Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015. 
    • Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
    • Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.