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    Les poissons-perroquets comme celui-ci se nourrissent des algues qui s'épanouissent sur les récifs coralliens. Leur chair est appréciée des Polynésiens mais elle est parfois contaminée par la ciguatoxine. Leur consommation risque donc d'entraîner la ciguatera. © Nick Hobgood, Fotopédia, cc by sa 2.0

    Les poissons-perroquets comme celui-ci se nourrissent des algues qui s'épanouissent sur les récifs coralliens. Leur chair est appréciée des Polynésiens mais elle est parfois contaminée par la ciguatoxine. Leur consommation risque donc d'entraîner la ciguatera. © Nick Hobgood, Fotopédia, cc by sa 2.0

    La ciguatera est une des principales formes d'intoxication alimentaire due à la consommation de chair de poissonspoissons, contaminés dans ce cas par une microalgue des récifs coralliensrécifs coralliens nommée Gambierdiscus toxicus. Celle-ci se développe dans le squelette de coraux morts, ingéré ensuite par les poissons. Selon le principe de biomagnificationbiomagnification, les concentrations en toxine augmentent à chaque stratestrate de la chaîne alimentaire, entraînant des troubles intestinaux et nerveux chez l'Homme. La maladie n'est donc pas présente sur toute la surface du globe mais touche les régions océaniques équatoriales et tropicales.

    Origines de la ciguatera

    Soumises au stress (d'origine naturelle ou anthropique), des colonies de coraux finissent par mourir. Leur squelette est alors colonisé par des alguesalgues, autour desquelles vont s'épanouir d'autre algues, microscopiques, dont G. toxicus. Elle produit l'une des moléculesmolécules les plus nocives du monde sous-marinsous-marin : la ciguatoxine. On considère qu'un microgramme suffit à tuer un Homme.

    Des poissons broutent les algues et avalent par la même occasion les G. toxicus qui y sont fixés. Les taux de ciguatoxine sont faibles. À leur tour, ils deviennent la proie de poissons carnivorescarnivores, eux-mêmes dévorés par plus gros qu'eux. Peu à peu, les concentrations en ciguatoxine dans la chair des poissons augmentent par le processus de biomagnification.

    Ces derniers, comme la murène ou le barracuda, sont alors pêchés par les Hommes qui les consomment. Les taux en ciguatoxine sont de l'ordre de la centaine de ng voire du µg, suffisants pour déclencher des symptômes chez l'Homme.

    Symptômes de la ciguatera

    La ciguatoxine agit au niveau des canaux calciques du système nerveux : c'est donc une neurotoxine. Elle altère l'équilibre des neurones et entraîne des complications digestives et cardiaques. Cela se traduit dans les heures qui suivent la consommation par des douleurs abdominales, accompagnées de nausées, de vomissement ou de diarrhées. D'autres symptômes, comme des vertiges, des paralysies ou une hypersalivation se manifestent également.

    Traitement de la ciguatera

    Il n'existe aucun traitement pour soigner la ciguatera, qui disparaît d'elle-même en plusieurs jours. En revanche, on tente d'atténuer les symptômes, notamment les troubles cardiaques, de loin les plus dangereux. La maladie est très rarement mortelle.

    La victime de la ciguatera devra éviter de consommer du poisson dans les jours suivant la déclaration des troubles afin de ne pas élever davantage les taux en ciguatoxine. Les boissons alcoolisées sont également déconseillées car elles peuvent accentuer les symptômes.