Chez les animaux, les épidémies se propagent aussi et font parfois des ravages. En ce moment, les lagomorphes sauvages mais aussi domestiques sont touchés par une maladie virale dont les symptômes sont comparables à ceux provoqués par le virus Ébola.


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    Depuis le mois d'avril, de nombreux lagomorphes (lapins, lièvres et pikas) domestiques et sauvages des États-Unis souffrent d'une maladie virale comparable à Ebola. Surnommé « Bunny Ebola » (ou ÉbolaÉbola du lapin) par certains vétérinaires américains, le virus a déjà tué des milliers d'animaux dans sept États du sud-ouest des États-Unis. Le département de l'AgricultureAgriculture des États-Unis a publié une carte qui recense les États touchés par l'épidémie. L'Arizona et le Nouveau-Mexique concentrent la plupart des signalements.

    Une image au microscope électronique d'un virus de la famille des Caliciviridés. Ici, un spécimen du genre Norovirus. © CDC
    Une image au microscope électronique d'un virus de la famille des Caliciviridés. Ici, un spécimen du genre Norovirus. © CDC

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    Malgré son surnom, le virus à l'origine de la maladie hémorragique virale du lapin n'a rien à voir avec celui d'Ébola. Le RHDV2, pour « rabbit haemorrhagic disease virus », est un virus à ARN simple-brin, appartenant à la famille des Caliciviridés et du genre Lagovirus, qui n'infecte que les animaux. La maladie n'est donc pas transmissible à l'humain. Le virus existe sous plusieurs variants, ici le RHDV 2 est capable d'infecter les lièvres et les lapins, contrairement au RHDV qui se cantonne aux lapins de garenne

    Quant aux symptômes, ils rappellent ceux de la maladie Ébola. Les animaux infectés contractent une forte fièvre et souffrent d'hémorragies mortelles. Le taux de létalité moyen de la maladie est de 20 % mais peut atteindre 70 % selon les populations. Un animal sain se contamine par contact direct avec un de ses congénères malades ou morts.

    Cette maladie a émergé en 1985 en Chine pour rapidement se propager dans le monde entier. Elle arrive en Europe en 1986 et fait l'objet d'un suivi vétérinairevétérinaire depuis. En France, le variant 2, qui sévit en ce moment aux États-Unis, a été observé pour la première fois en 2010 dans les régions du nord-ouest. Pour les lapins et lièvres d'élevage, la vaccinationvaccination permet d'endiguer la propagation de la maladie mais il n'existe aucun traitement curatifcuratif de cette dernière.

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