Depuis quelques jours, le redouté virus Ébola a fait son apparition dans l’ouest de l’Ouganda, faisant déjà 16 victimes. Des mesures sont prises pour enrayer une épidémie de fièvre hémorragique, souvent mortelle.

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    Contre l'apparition du virus Ébola, des mesures sanitaires, comme la mise en quarantaine des malades, sont déjà appliquées en Ouganda par les équipes locales de l'OMS. Pour cette infection grave et très contagieuse, il n'existe pas encore de vaccin et l'isolement des personnes atteintes est le moyen le plus efficace d'enrayer une épidémie naissante. © Pierre Formenty, OMS

    Contre l'apparition du virus Ébola, des mesures sanitaires, comme la mise en quarantaine des malades, sont déjà appliquées en Ouganda par les équipes locales de l'OMS. Pour cette infection grave et très contagieuse, il n'existe pas encore de vaccin et l'isolement des personnes atteintes est le moyen le plus efficace d'enrayer une épidémie naissante. © Pierre Formenty, OMS

    Dans l'ouest de l'Ouganda, une flambée épidémique de fièvre hémorragique à virus Ébola a déjà provoqué 16 décès depuis le début du mois de juillet. Au total, 53 cas ont été observés dans ce pays du centre-ouest de l'Afrique. Rappelons qu'un traitement spécifique et qu'un vaccin contre le virus Ébola restent du domaine de la recherche.

    Selon l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS), pour l'heure « 253 personnes ayant pu être en contact avec les victimes ont été recensées et isolées ». Sur place, les équipes de l'OMS travaillent de concert avec Médecins Sans Frontières et la Croix-Rouge ougandaise pour limiter la propagation du virus. Pour le moment, l'OMS ne recommande pas de restrictions pour les voyages à destination de l'Ouganda.

    Le virus Ébola (du nom d'une rivière congolaise) est un virus à ARN, de la famille des filovirus, dénommée ainsi pour cette forme en filament, avec un diamètre de 60 à 80 nanomètres. Le premier cas humain recensé date de 1976. Depuis, le virus a fait près de 2.000 victimes. © DR

    Le virus Ébola (du nom d'une rivière congolaise) est un virus à ARN, de la famille des filovirus, dénommée ainsi pour cette forme en filament, avec un diamètre de 60 à 80 nanomètres. Le premier cas humain recensé date de 1976. Depuis, le virus a fait près de 2.000 victimes. © DR

    Le virus Ébola se transmet très facilement

    La fièvre hémorragique Ébola est une maladie virale très contagieuse et fréquemment mortelle. L'OMS évoque un « taux de létalité de 25 % à 90 % ». D'après l'agence onusienne, « le virus est transmis par contact direct avec du sang, des sécrétions (salive), des organes ou des liquidesliquides biologiques (sperme) de personnes infectées ». Il peut aussi se transmettre à l'Homme lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus ou malades, vivants ou morts : chimpanzéschimpanzés, gorillesgorilles et antilopesantilopes des boisbois.

    Les premiers symptômes se traduisent par une fièvre soudaine, des douleurs musculaires et des maux de tête. Ces signes sont suivis de vomissements, de diarrhéesdiarrhées et de troubles rénaux. Puis surviennent des hémorragies, internes et externes. Aucun traitement ni vaccinvaccin spécifique n'est actuellement disponible contre cette maladie. L'OMS précise toutefois que « plusieurs candidats-vaccins sont en cours d'essai, mais il va falloir peut-être attendre encore des années avant que l'un d'entre eux puisse être utilisé ».