Les médecins savent depuis longtemps que les affections cardiaques frappent davantage les Noirs américains que la population blanche.

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    Crédits : INSERM 89.COEUR EN INSUFFISANCE CARDIAQUE. VUE DE LA CAGE THORACIQUE.

    Crédits : INSERM 89.COEUR EN INSUFFISANCE CARDIAQUE. VUE DE LA CAGE THORACIQUE.

    Entreprise par un groupement de fondations cherchant à réduire le fossé existant entre les différents groupes raciaux aux Etats-Unis, l'analyse de 81 études réalisées antérieurement a confirmé que toutes les minorités ethniques avaient un accès plus réduit aux soins cardiaques et à la médecine préventive.

    Cependant, une équipe de chercheurs du Molecular and Cardiovascular Biology Department de l'Université de Cincinnati vient de publier, dans le New England Journal of Medicine, une étude portant sur quelque 250 personnes, saines ou souffrant de graves affections cardiaques, qui révèle la présence néfaste de deux paires de gènes au sein du génome des Noirs américains examinés.

    L'une de ces paires entraîne une augmentation de la production de norépinéphrinenorépinéphrine, responsable notamment d'une hausse de la pressionpression sanguine et de l'accélération du rythme cardiaque.

    Quant à l'autre paire de gènes, elle rend les cellules du coeur plus sensibles à l'action de la norépinéphrine. Chez environ 5% des Noirs américains, cette seconde paire de gènes provoquerait une production excessive de norépinéphrine, multipliant ainsi par dix le risque de défaillance cardiaque grave.