La quantité de vitamine D serait insuffisante chez 80 % de la population, et même déficitaire chez plus de 4 Français sur 10. Certaines populations sont d’ailleurs plus sensibles que d’autres. Ce constat n’est pas sans risque, mais la thérapie est simple : s’exposer 15 à 20 minutes au soleil chaque jour. Mais pas beaucoup plus !

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    Près de la moitié des Français présenteraient un déficit modéré en vitamine D. C'est le constat dressé par les rédacteurs de la dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Or cette vitamine est essentielle puisqu'elle permet notamment à l'organisme de métaboliser le calciumcalcium. Elle agit également au niveau des yeuxyeux, des systèmes immunitaire et cardiovasculaire ou encore du cerveau.

    Une équipe de l'Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (Usen) de l'université Paris 13 (Bobigny) a recueilli les données contenues dans l'Étude nationale nutrition santé (ENNS) pour évaluer le taux de vitamine D des adultes français. Menée en 2006-2007, elle a notamment procuré le dosagedosage sérique en 25-hydroxyvitamine D chez 1.587 adultes. Aucun ne prenait de traitement médicamenteux à base de vitamine D.

    Des populations plus à risque de présenter un déficit

    Une forte proportion (80 %) présentait une insuffisance et près de la moitié (43 %) souffrait d'un déficit modéré. Enfin, les carences sévères se sont avérées peu fréquentes (5 %). « Quel que soit le seuil retenu, les déficiences étaient courantes chez :

    • les participants nés hors d'Europe ;
    • les fumeurs actuels ; 
    • les sédentaires et ceux ayant un faible degré d'activité physique ;
    • et les habitants des zones à faible ensoleillement ».
    Le tabac contribue au déficit de vitamine D, entre autres facteurs. © Vojtechvlk <a href="http://www.stockfreeimages.com/" target="_blank">Stock Free Images</a> &amp; <a href="http://www.dreamstime.com/" target="_blank">Dreamstime Stock Photos</a>

    Le tabac contribue au déficit de vitamine D, entre autres facteurs. © Vojtechvlk Stock Free Images & Dreamstime Stock Photos

    La période de l'année présente également un impact sur les carences en vitamine D. « La prévalence du déficit modéré varie ainsi de 24,4 % entre juin et septembre à 56,2 % entre février et mai », soulignent les auteurs. Même constat pour la prévalence du déficit sévère : il varie de 1,3 % à 8,2 % sur les mêmes périodes.

    Une exposition modérée au soleil pour plus de vitamine D

    « Si le déficit modéré ne s'accompagne généralement pas de signes cliniques, il pourrait cependant constituer un facteur de risquefacteur de risque d'anomaliesanomalies osseuses, d'ostéoporose, de cancers et de maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires », notent les auteurs. En conséquence, « des actions d'information ciblées, semblables à celles menées en Australie ou en Angleterre, seraient probablement nécessaires en France », ajoutent-ils.

    Ces pays ont en effet récemment adapté leurs messages de santé publique relatifs aux dangers du soleil, « en rappelant à la fois les risques de cancer de la peaucancer de la peau d'une exposition excessive et les bienfaits d'une exposition raisonnable ». Rappelons qu'il suffit de 15 à 20 minutes d'exposition au soleilsoleil chaque jour pour satisfaire aux besoins de notre organisme.