Les hépatites B et C touchent un demi-million de personnes en France mais la moitié seulement est dépistée et 4.000 personnes en meurent chaque année, un chiffre à ajouter aux 8.000 décès par cancer du foie, souvent provoqué par l'hépatite B. Cette journée est là pour rappeler ces faits et l'importance cruciale du dépistage pour des maladies que l'on sait assez bien guérir. Réalisée pour l'occasion, une vidéo nous montre clairement les aspects du problème.

au sommaire


    Le virus de l'hépatite B est cent fois plus contagieux que celui du Sida et cette maladie est la première cause du cancer du foie. Dépistée à temps, elle peut être efficacement combattue. © Seprem Productions

    Le virus de l'hépatite B est cent fois plus contagieux que celui du Sida et cette maladie est la première cause du cancer du foie. Dépistée à temps, elle peut être efficacement combattue. © Seprem Productions

    « On guérit actuellement plus de 50 % des hépatites C et un contrôle, avec arrêt de la multiplication virale, est assuré dans 80 % des cas d'hépatite B. ». C'est ce que précise le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut national de veille sanitaireInstitut national de veille sanitaire (INVS). Pourtant, quatre mille Français meurent chaque année de ces maladies. L'hépatite C tue davantage que le Sida. Pourquoi ? D'abord parce que le dépistage est insuffisant.

    Les trois hépatites A, B et C sont dues à des virus et sont donc des maladies contagieuses. La transmission sexuelle est l'une des voies mais les mécanismes d'infection réels diffèrent. L'hépatite A passe le plus souvent par l'eau souillée. Le virus de l'hépatite B se transmet parfois de la mère à l'enfant mais la voie sexuelle est la plus fréquentée. Enfin, c'est surtout par transfusiontransfusion sanguine que voyage le virus de l'hépatite C.

    Actuellement, on estime que 45% des personnes touchées par  l'hépatite B et 57 % de celles infectées par le virus de l'hépatite C sont dépistées. Un Plan national hépatites 2009-2012 a pour objectif de faire passer ces proportions à, respectivement, 65 et 80%.

    La vaccinationvaccination est elle aussi sur la sellette. Un vaccinvaccin existe contre l'hépatite B, qui fait un million de morts par an dans le monde mais la France rechigne à l'utiliser. En 1998, Bernard Kouchner, alors secrétaire d'Etat à la Santé, a en effet décidé d'arrêter les campagnes de vaccination systématique des adolescents, après des soupçons sur le risque de développement de scléroses en plaquesscléroses en plaques générés par le vaccin. En 2004, la couverture vaccinalecouverture vaccinale est tombée à 29% chez les nourrissons et à 42,4% chez les adolescents (source INVS). Or, l'hépatite B est la première cause du cancer du foiecancer du foie, qui tue 8.000 Français par an.


    « Pour tout savoir sur l'hépatite B » : un reportage pour nous expliquer les symptômes, les risques et les moyens de dépistage à la disposition de tous.

    C'est pour rappeler ces faits que l'association SOS hépatites, associée aux laboratoires Bristol-Myers Squibb, ont organisé ce mardi 19 mai une journée de sensibilisation. Elle se prolongera jusqu'à la fin du mois par différentes manifestations, par l'édition de brochures, disponibles dans les cabinets médicaux et par des émissionsémissions de radio (comme Le Téléphone sonne, ce soir à 19 h 20 sur France-Inter) ou de télévision.

    Futura-Sciences vous propose un reportage complet, « Pour tout savoir sur l'hépatite B », qui donne la parole à des médecins et des malades, faisant table rase des idées reçues et donnant des informations médicales et concrètes. Il est urgent de l'écouter !