Des scientifiques suédois viennent de démontrer les méfaits d'une nuit blanche sur le cerveau. C’est un peu trop tard pour le Nouvel An 2014, mais cela devrait inciter les fêtards à se coucher plus tôt dans le futur.

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    On ne compte plus les recherches vantant l'importance du sommeil sur la santé. Des travaux récents ont par exemple montré que le repos accélérait le nettoyage des toxines qui s'accumulent dans le cerveau au cours de la journée. D'autres études ont mis en évidence un lien entre le sommeil et certaines pathologies comme l'obésité et la maladie d’Alzheimer. En cette période de fêtes, une équipe de l'université d'Uppsala en Suède s'est intéressée à l'effet d'une nuit sans sommeil sur l'activité cérébrale. Les conclusions, publiées dans la revue Sleep, montrent à nouveau l'importance du sommeil sur le système nerveux.

    Pour cette étude, les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de 15 jeunes hommes en bonne santé. Les prélèvements ont été réalisés au petit matin après une nuit de huit heures ou après une nuit blanche. Leurs résultats sont plutôt inquiétants, et devraient conduire les couche-tard au lit plus rapidement.

    Chez les personnes en manque de sommeil, les scientifiques ont constaté une hausse d'environ 20 % du taux de deux protéinesprotéines dans le cerveau, l'énolaseénolase spécifique des neuronesneurones (NSE) et la protéine S-100B. « La concentration sanguine de ces deux moléculesmolécules augmente habituellement à la suite de lésions cérébrales, indique Christian Benedict, le principal auteur de l'étude. Ces résultats montrent qu'un manque de sommeil favorise les processus de neurodégénérescence, tandis qu'une nuit bien reposante assure le maintien de la santé du cerveau. »