Une tornade est un phénomène météorologique violent. Mais toutes les tornades ne sont pas de même intensité. Et pour juger de leur puissance destructrice, il existe une échelle, l'échelle améliorée de Fujita.
Avant de parler de classement des tornades, il est bon de rappeler que le terme « tornade » renvoie à un phénomène précisément défini en météorologie. De plus en plus souvent, on voit apparaître en ligne notamment, des références à de simples phénomènes venteux, improprement qualifiés de « tornade » ou de « mini-tornade ». Or, des techniques spécifiques sont nécessaires pour distinguer une tornade d'une rafale ascendante, par exemple. C'est pourquoi il est conseillé, en la matière, de ne se fier qu'à des sources sûres telles que celles de l'Observatoire français des tornades et orages violents (Keraunos).
L'identification et la classification d'une tornade sont alors réalisées par un comité de validation expert. Pourtant, il arrive que les informations disponibles (relevés de terrains, publications scientifiques, témoignages, etc.) concernant certains phénomènes particuliers ne permettent pas de conclure. Ainsi la liste des tornades se décompose en une liste principale contenant les cas certains et en une liste secondaire regroupant les cas pour lesquels la présomption est forte.
Une échelle révisée récemment
Une fois le phénomène classé dans la catégorie des tornades, il est intéressant de le positionner par rapport à d'autres. Et c'est au tout début des années 1970 que Ted Fujita, un expert américain de ce phénomène météorologique extrême qu'est la tornade, décide d'élaborer une échelle destinée à classer les tornades en fonction de leur intensité et de la nature et de la sévérité des dégâts qu'elles occasionnent. C'est depuis, l'échelle la plus couramment utilisée.
Au début des années 2000, cette échelle a été réévaluée par des météorologues, des experts en bâtiment et des ingénieurs. Ils ont réajusté vitesses de vents et échelle des dégâts pour mettre en place une échelle de Fujita améliorée. Selon elle par exemple, la catégorie EF0 correspond à des vitesses de vent comprises entre 105 et 135 km.h-1 et à des dommages légers comme quelques tuiles tombées au sol et des branches cassées. En revanche, la catégorie EF5, la plus élevée, correspond à des vitesses de vent supérieures à 320 km.h-1 et à des dommages « incroyables » tels que maisons solides rasées ou voitures projetées à plus de 100 mètres.