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    Découverte de la faille principale 1877

    Découverte de la faille principale 1877

    • Nouvelle crise

    Une nouvelle fois la mine est victime du mineraiminerai américain. L'abondance et la richesse du minerai découvert sur le nouveau continent provoque la baisse des cours qui entraîne l'arrêt de l'exploitation fin 1884. Il reste néanmoins plus de 10 000 tonnes de minerai pauvre (

  • Conditions d'exploitation
  • L'exploitation se fait exclusivement manuellement. Les mineurs extraient le minerai du front de taille . Comme les galeries sont encore relativement plates, un mulet sort les charrettes pleines sur le carreau. C'est à ce moment qu'interviennent les casseurs qui concassent les blocs à la masse. Ce minerai travaillé peut enfin être trié toujours à la main et plus souvent par de petites mains : on trouve donc des enfants à cette tâche. Le minerai commercialisable est descendu sur les plages par des charrettes. De là il sera acheminé sur Swansea par bateau (en passant par Marseille ou Toulon).

    Bateau

    Bateau

    • Les métiers de la mine

    A cette époque, on trouve au premier rang les mineurs puis un forgeron (il faut bien entretenir le mulet, son attelage et les outils), des casseurs et des trieuses manuelles.

    Trieuses manuelles

    Trieuses manuelles

    • Brève utilisation locale

    En 1892, essais de traitements par voie humide (solution d'acide sulfurique réagissant sur le minerai broyé). Des français (Roux, Fonteilles et consorts) ont l'idée de fabriquer du sulfate de cuivre pour les besoins de la viticulture. Pour cela ils installent une usine de traitement du minerai pauvre (déjà stocké sur place). Il semblerait que le prix de revient trop élevé a entraîné la fermeture de l'usine au bout de quelques mois.

    • Reprise d'exploitation (1899)

    A la mort de J.M. UNWIN, la concession est reprise par la société des mines de Cap Garonne qui, dès fin 1899, emploie une soixantaine de personnes. La majorité de la production est expédiée sur Swansea, le reste (plus riche) est traité dans une usine de la région. En 1901, la société installe une unité de traitement. En 1902, l'exploitation s'arrête de nouveau à cause de la pauvreté du minerai.

    • Sulfate

    En 1903, la concession est rachetée par Enderlin et Roche qui expédieront le minerai pauvre laissé sur place à l'usine de Six-Fours (Var). Celui-ci sera utilisé pour la fabrication de sulfate de cuivre. L'exploitation connaîtra un regain d'intérêt avec la mise en place d'une voie ferrée. Elle aura pour premier intérêt d'utiliser les déblais pour son ballast et de faciliter l'évacuation du minerai.

    • L'heure allemande

    En 1906, un allemand (M. Haege) installe, à proximité de la mine, une usine de traitement et passe un contrat avec M. Roche pour le traitement annuel de 20 000 tonnes de minerai. La mine emploie alors plus de 150 ouvriers. L'usine de traitement ne donne pas entièrement satisfaction et après avoir essayé plusieurs méthodes (grillage chlorurant ou oxydant), M. Haege est contraint à donner l'usine à titre de compensation. Bref, on se retrouve en 1908 avec un stock de minerai invendable et une usine non-rentable, l'exploitation s'arrête donc une nouvelle fois.

    • L'heure espagnole

    La mine retrouve une activité en 1916, après qu'elle ait été rachetée par M. Gueydon de Dives à la veuve de M. Roche. Pour l'exploitation, qui durera jusqu'en 1917, on fera appel à de nombreux mineurs espagnols.

    • Bas les masques

    L'exploitation du minerai de Cap Garonne se terminera en 1917 sur fond de scandale quand M. Geydon de Dives admet n'être que le prête-nom de Bolo Pacha qui a été condamné à mort et à la confiscation de ses biens pour intelligenceintelligence avec l'ennemi.

    Dans les années 40 et 50, les galeries sont utilisées par des champignonnières. Vers le milieu des années 50, de nombreux géologuesgéologues étudient le gisementgisement et concluent tous à la non rentabilité minière du site.

    En 1953, nouvelle fermeture et, alors, place au pillage...En 1984 les 3 communes du Pradet, de La Garde et de Carqueiranne, conscientes de l'intérêt culturel et historique de cette mine, formèrent un syndicat intercommunal ayant pour objectif la protection et l'aménagement du site. Le 9 juillet 1994 le musée de la mine est inauguré. Il accueille jusqu'à 30 000 visiteurs par an.