au sommaire


    La réserve de l'Ile d'Olonne

    La réserve de l'Ile d'Olonne

    A partir du village de l'Ile-d'Olonne (à environ 7 km au nord des SablesSables d'Olonne), prendre la direction d'Olonne-sur-Mer par la D 38. A environ 1 km, tourner à droite vers le lieu-dit "L'Ileau". L'observatoire est situé au bout de cette petite route. L'itinéraire est fléché depuis l'Ile d'Olonne (suivre les panneaux vers l'observatoire d'oiseaux). Le mieux est de s'y rendre le matin pour avoir le soleil dans le dosdos, et à marée haute.

    Etant donné la distance d'observation depuis l'observatoire, il est grandement conseillé d'utiliser une longue-vue. Des visites guidées sont organisées par l'ADEV (Association de Défense de l'Environnement en Vendée).

    Image du site Futura Sciences

    Situation de la réserve de l'Ile d'Olonne

    • Historique des marais d'Olonne

    Jadis existait un Golfe, le Golfe d'Olonne, qui était enchâssé entre l'Île Vertime (actuellement occupée en majeure partie par la forêt d'Olonne) et les coteaux d'Olonne. II y a environ 2 500 ans, en se comblant progressivement, se sont formés les marais de la Gâchère (au nord) et le Bassin des Chasses (au sud). Ces deux bassins sont reliés aujourd'hui entre eux par le canal de la Bauduère. Ils reçoivent l'eau des rivières Auzance et Vertonne, tout en communiquant, grâce à des éclusesécluses, avec la mer dont ils subissent les marées. Les marais s'étendent aujourd'hui sur la commune d'Olonne-sur Mer principalement, mais aussi sur cinq communes limitrophes : Les Sables d'Olonne, l'Ile d'Olonne, Brem-sur-Mer, Brétignolles-sur-Mer, et Vairé.

    L'exploitation de ces terres très humides a entraîné leur drainagedrainage. Elle a débuté avec la création des marais salants qui fournissaient en sel "tout le centre de la Gaule" d'après la chronique de St Denis (631 après J.C.). Cette activité est florissante entre les XIème et XVIIIème siècles puis décline au XIXème avec la concurrence des salins du Midi. La pisciculturepisciculture apparue au XIlème siècle prend alors le relais. A la même époque, l'ostréiculture se développe dans le bassin des Chasses. Elle disparaît en 1970 par absence de reprise des exploitations et pour cause de problèmes sanitaires. Aujourd'hui, elle se cantonne essentiellement près de la Gachère.

    Image du site Futura Sciences

    Vue du marais de l'Ile d'Olonne. © Ornithomedia.com

    • Un site ornithologique de grande valeur

    Les marais d'Olonne-sur-Mer abritent des plantes adaptées à la vie en présence de sel, comme la salicorne, et par endroit, des espècesespèces d'orchidéesorchidées rares. Mais ce sont surtout les oiseaux nicheurs et migrateursmigrateurs qui retiendront l'attention du visiteur.

    Créé en 1976 au coeur du marais, l'observatoire d'oiseaux de l'Ile d'Olonne offre une vue intéressante sur la réserve qui occupe environ 40 ha.

    Au printemps, la réserve héberge plusieurs espèces nicheuses, comme l'Avocette élégante (Recurvorostra avosetta), l'Echasse blanche (Himantopus himantopus), le Chevalier gambette (Tringa totanus), le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), le Tadorne de BelonTadorne de Belon (Tadorna tadorna), la Sterne pierregarinSterne pierregarin, les Goélands bruns (Larus fuscus graelsii), leucophées (L. cachinnans michahellis) et argentés (Larus argentatusLarus argentatus) ou la Mouette rieuseMouette rieuse (Larus ridibundus). Le MilanMilan noir (Milvus milvus) et le Busard des roseaux (Circus pygargus), nicheurs dans les environs, chassent sur les bassins.

    Image du site Futura Sciences

    Le marais de l'Ile d'Olonne accueille la plus colonie française d'Avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta). © Joël Bruezière / www.eyesonsky.com

    Le printemps et l'automneautomne attirent des milliers de limicoleslimicoles et échassiers (chevaliers, bécasseaux, courlis, Spatule blancheSpatule blanche, ..).

    En hiverhiver, des milliers de canards hivernent sur place, parmi lesquelles des raretés comme l'Erismature rousse (Oxyura jamaicensis) ou la Sarcelle à ailes vertes (Anas carolinensis) ont été observées. Le Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla) et le Goéland à ailes blanches (Larus glaucoides) ont été vus en hiver.

    • Des raretés "à la pelle"

    La réserve de l'Ile d'Olonne est connue pour sa liste impressionante d'espèces occasionnelles, notées surtout en automne.

    Ce sont les limicoles qui ont donné ses lettres de noblesse au site : le Pluvier bronzé (Pluvialis dominica), le Bécasseau de Baird (Calidris bairdii), Bécasseau tacheté, le Bécasseau à échasses (Micropalama himantopus), le Bécasseau rousset (Tryngites subruficollis), le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis) ou le Phalarope de Wilson (Phalaropus tricolor) sont quelques-unes des espèces identifiées.

    Image du site Futura Sciences

    Le Bécasseau rousset (Tryngites subruficollis) est l'un des limicoles rares vus dans les marais de l'Ile d'Olonne. © Jean-Luc Trimoreau

    Dans les autres familles, on notera au hasard l'Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus), la Talève d'Allen (Gallinula alleni) ou l'Hypolaïs bottée (Hypolais caligata).