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    Une autre approche consiste à rechercher l'influence de variations rapides du rayonnement cosmique dans l'évolution de la couverture nuageuse. De telles variations sont possibles à la suite des éjections de matières coronales du Soleil (événements de Forbush).

    Eruptions solaires. © NASA Goddard Space Flight Center, <em>Wikimedia commons,</em> CC by 2.0

    Eruptions solaires. © NASA Goddard Space Flight Center, Wikimedia commons, CC by 2.0

    Dans un article paru en 2009, Svensmark et al. ont sélectionné 26 événements de ce type pour la période 1987- 2007. Pour 17 d'entre eux, ils disposaient de mesures du réseau de surveillance des aérosolsaérosols (Aeronet). Ils ont trouvé que la quantité d'aérosols de petite taille augmentait significativement quatre à cinq jours après l'augmentation des rayons cosmiques. Ils en concluent donc que le processus d'ionisation influence significativement la quantité de CCN disponible. Ils trouvent aussi que le contenu en eau liquide des nuagesnuages diminue ce qui est en accord avec cette théorie.

    Éjection de matière coronale. © Nasa

    Éjection de matière coronale. © Nasa

    Cependant, le signal qu'ils trouvent est essentiellement dominé par un événement particulièrement puissant.

    Variation de quatre paramètres en fonction de la diminution de l’ionisation consécutive aux événements de Forbush : contenu en eau liquide des nuages d’après le radiomètre microondes SMMI, couverture de nuages d’eau liquide d’après le radiomètre Modis, couverture de nuages bas d’après ISCCP et coefficient d’Angstrom défini comme le rapport des épaisseurs optiques d’aérosols à deux longueurs d’onde (ici 350 et 450 nm) : plus ce coefficient est petit, plus la part relative des petites particules est faible. © <em>Geophys Reseearch Letters</em>

    Variation de quatre paramètres en fonction de la diminution de l’ionisation consécutive aux événements de Forbush : contenu en eau liquide des nuages d’après le radiomètre microondes SMMI, couverture de nuages d’eau liquide d’après le radiomètre Modis, couverture de nuages bas d’après ISCCP et coefficient d’Angstrom défini comme le rapport des épaisseurs optiques d’aérosols à deux longueurs d’onde (ici 350 et 450 nm) : plus ce coefficient est petit, plus la part relative des petites particules est faible. © Geophys Reseearch Letters

    Il n'est donc sans doute pas surprenant que d'autres auteurs (Kristjansson et al., Laken et al., Calogovic et al.) arrivent à des résultats complètement différents.

    Enfin, depuis leur invention en 1948, les détecteurs de neutronsneutrons ont permis une surveillance continue de l'intensité du rayonnement cosmique et on n'observe pas de tendance significative à l'augmentation tout au long du XXe siècle. Il est donc difficile de corréler directement l'augmentation de la température globale et le rayonnement cosmique.