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    Photo d'une hermine. © Keven Law, CCA-SA 2.0 Generic license

    Photo d'une hermine. © Keven Law, CCA-SA 2.0 Generic license

    Hermine (Linnaeus 1758) - Mustela erminea

    • Ordre : Carnivora
    • Sous-ordre : Caniformia
    • Famille : Mustelida
    • Genre : Mustela
    • Taille : 22 à 32 cm (longueur de la queue 10 à 12 cm)
    • Poids : 125 à 440 g
    • Longévité : 2 à 3 ans 

    Statut de conservation UICNUICN : LC préoccupation mineure

    Description de l’hermine

    L'hermine est un petit mustélidé au corps allongé que l'on peut confondre avec la belette lorsqu'elle arbore son pelage estival. En effet, en été, sa fourrure est brune sur la partie supérieure et blanc jaunâtre sur la partie ventrale, la poitrine et le cou avec une séparationséparation bien marquée. Sa queue est ornée d'un manchon noir. En hiver le poil change de couleurcouleur et devient partiellement ou totalement blanc (principalement dans le Grand Nord), mais le bout de la queue reste sombre. Dans les zones plus tempérées la mue n'est pas autant marquée, car il arrive fréquemment d'observer des individus à la robe brune ou tachetée de brun. L'hermine possède des pattes très courtes.

    Hermine. © Steve Hillebrand, <em>U.S. Fish and Wildlife Service</em>, domaine public

    Hermine. © Steve Hillebrand, U.S. Fish and Wildlife Service, domaine public

    Habitat de l’hermine

    On rencontre principalement l'hermine en zone montagneuse entre 1.000 et 3.000 mètres. Elle évite les forêts denses et on la trouve également dans les campagnes à proximité des cultures, dans les haies bordant les prairies et même à proximité des habitations. Sa répartition géographique s'étend sur l'ensemble de l'Eurasie à l'exception des pays du pourtour méditerranéen et en Amérique du Nord. Elle a été introduite en Nouvelle-Zélande. 

    Comportement de l’hermine

    L'hermine est très active et se déplace en permanence à la recherche de proies. De ce fait elle alternealterne les phases d'activités et de repos tout au long de la journée et de la nuit. Son gîte est généralement aménagé dans un terrier, un creux d'arbrearbre ou sous un éboulis de pierres. En fait, l'animal en aménage plusieurs sur le territoire qu'il occupe afin d'avoir toujours un abri à disposition. L'hermine possède une ouïe et un flair très développés qu'elle utilise lorsqu'elle chasse ou pour repérer un danger. Lors de ses escapades, elle s'arrête fréquemment en se redressant sur ses pattes postérieures pour observer les alentours. Elle vit en solitaire en dehors des périodes de reproduction.

    Reproduction de l’hermine

    La période de reproduction s'étend sur les mois de mai et de juin. La mise basmise bas a lieu après une gestationgestation différée de 21 à 28 jours. En effet, l'œuf fécondé n'est implanté que l'année suivante. L'hermine donne naissance en moyenne à quatre petits, mais certaines portées peuvent en avoir huit ou dix. Les petits naissent sourds et aveugles, et pratiquement dépourvus de poils à l'exception d'une sorte de crinière que la mère utilise pour les transporter. Les jeunes quittent la tanière au bout de sept semaines alors que le sevragesevrage se prolonge pendant cinq semaines supplémentaires. Ils s'émancipent vers 3 mois et atteignent leur maturité sexuelle entre 9 mois et 1 an.  

    Hermine juvénile. © James Lindsey, CCA-SA 2.5 <em>Generic license</em>

    Hermine juvénile. © James Lindsey, CCA-SA 2.5 Generic license

    Régime alimentaire de l’hermine

    Les proies principales de l'hermine sont les petits rongeursrongeurs tels que les campagnols, mais elle chasse également des insectivoresinsectivores tels que les musaraignes ou les taupes, des lapereaux, des reptilesreptiles, des insectesinsectes et des oiseaux. 

    Menaces sur l’hermine

    L'espèceespèce n'est pas menacée mais son statut est incertain car c'est une espèce de gibier qu'il est autorisé de chasser en France. Ces abattages sont heureusement peu fréquents, d'autant que l'hermine n'est pas classée comme nuisible. Elle rend d'inestimables services au même titre que d'autres mustélidés, en tant que régulatrice des populations de rongeurs.