Agate du Brésil, résistante et poreuse L’agate est une matière composée de silice et colorée par des oxydes. C’est une calcédoine ou quartz polycristallin. En fonction de leur aspect, les agates ont reçu des noms évocateurs : agate mousse, agate rubanée, agate œillée, agate festonnée, agate plume, agate arborisée, agate paysage. Caractéristiques : dureté : 6,5 à 7 échelle de Mohs/10 ;densité : 2.58-2.65 ;composition : SiO2 ;classe cristalline : quartz ;variété : calcédoine ;système cristallin : trigonal / microcristallin ;propriétés optiques :indice de réfraction : 1.530-1.540 ;biréfringence : 0,009 à 0.004 ;signe optique : biaxe positif ;polychroïsme : néant. Entretien : pas d’entretien particulier. Eau savonneuse. Traitement : les caractéristiques physiques des agates, à la fois résistantes et poreuses, ont facilité depuis longtemps leur traitement. Le premier témoignage de Pline décrivait la coloration en noir des agates pour leur donner l’aspect de l’onyx, plus prisé. Le traitement thermique des agates accentue les teintes allant de l'orangé au rouge. La teinture : plusieurs procédés sont utilisés. Après un choc thermique ou chimique l’agate acceptera plus facilement la teinture sous forme d’encre ou de colorant. Après une montée en température dans du bicarbonate HCO3, une solution chimique donnera la teinte : noir : sucre puis acide sulfurique (2H3O) + (SO42) ;brun : sucre + traitement thermique ;bleu : réaction de la potasse sur du sulfate de fer : potasse de prusse jaune + sulfate de fer ;vert : Acide de chrome H2CrO4 ou nitrate de nickel (Ni(NO3)2, 6H2O) ;rouge : nitrate de fer Fe (NO3). © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Jaspe orbiculaire de Mahajanga, Madagascar Parsemé de cercles concentriques serrés les uns contre les autres, ce jaspe particulièrement esthétique provient de la province de Mahajanga, près de Marovato, au nord-ouest de Madagascar. Caractéristiques : dureté : 6,5 à 7 échelle de Mohs/10 ;densité : 2,4 à 2,9, variable selon le type de jaspe, ses inclusions et associations ;composition : SiO2 et inclusions ;classe cristalline : quartz ;variété : calcédoine ;système cristallin : trigonal/microcristallin ; Propriétés optiques : indice de réfraction : 1,530-1,540 ; biréfringence : 0.009 à 0.004 ;signe optique : biaxe positif ;polychroïsme : néant. Entretien : pas d’entretien particulier. Eau savonneuse. Traitement : éventuellement traitement thermique et teinture. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Agate onyx noire à bandes blanches Il existe plusieurs types d'agates. L’agate fortifiée présente des dessins angulaires qui évoquent des fortifications. L’agate mousse est translucide. Elle est parcourue d’inclusions à base de chlorite verte. L’agate onyx est noire à bandes blanches, alors que la sardonyx alterne les couches brunes, orangées et blanches. Caractéristiques : dureté : 6,5 à 7 échelle de Mohs / 10 ;densité : 2.58-2.65 ;composition : SiO2 ;classe cristalline : quartz ;variété : calcédoine ;système cristallin : trigonal/microcristallin ;propriétés optiques :indice de réfraction : 1.530-1.540 ;biréfringence : 0,009 à 0.004 ;signe optique : biaxe positif ;polychroïsme : néant. Entretien : pas d’entretien particulier. Eau savonneuse. Traitement : les caractéristiques physiques des agates, à la fois résistantes et poreuses, ont facilité depuis longtemps leur traitement. Le premier témoignage de Pline décrivait la coloration en noir des agates pour leur donner l’aspect de l’onyx, plus prisé. Le traitement thermique des agates accentue les teintes allant de l'orangé au rouge. La teinture : plusieurs procédés sont utilisés. Après un choc thermique ou chimique, l’agate acceptera plus facilement la teinture sous forme d’encre ou de colorant. Après une montée en température dans du bicarbonate HCO3, une solution chimique donnera la teinte : noir : sucre puis acide sulfurique (2H3O) + (SO42) ;brun : sucre + traitement thermique ;bleu : réaction de la potasse sur du sulfate de fer : potasse de prusse jaune + sulfate de fer ;vert : Acide de chrome H2CrO4 ou nitrate de nickel (Ni(NO3)2, 6H2O) ;rouge : nitrate de fer Fe(NO3). © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Jaspe orbiculaire aux allures de lagon bleu Le jaspe orbiculaire est une calcédoine (silice) plus ou moins opaque créée suite à l’apport d’argile et de pigments divers. Ici, les vides d’une coulée de rhyolite se sont emplis, accueillant un choix étonnant de couleurs et de formes. Caractéristiques : dureté : 6,5 à 7 (échelle de Mohs/10) ;densité 2.4 à 2.9, variable selon le type de jaspe, ses inclusions et associations ;composition : SiO2 et inclusions ;classe cristalline : quartz ;variété : calcédoine ;système cristallin : trigonal/microcristallin. Propriétés optiques : indice de réfraction : 1.530-1.540 ;biréfringence : 0,009 à 0.004 ;signe optique : biaxe positif ;polychroïsme : néant. Entretien : pas d’entretien particulier. Eau savonneuse. Traitement : éventuellement traitement thermique et teinture. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Agate aux couleurs flamboyantes Agate aux couleurs flamboyantes. Caractéristiques : dureté : 6,5 à 7 (échelle de Mohs/10) ;densité : 2.58-2.65 ;composition : SiO2 ;classe cristalline : quartz ;variété : calcédoine ;système cristallin : trigonal/microcristallin. Propriétés optiques : indice de réfraction : 1.530-1.540 ;biréfringence : 0,009 à 0.004 ;signe optique : biaxe positif ;polychroïsme : néant. Entretien : pas d’entretien particulier. Eau savonneuse. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Rhodochrosite de Capillitas issue d'une stalactite Cette rhodochrosite provient de la mine de Capillitas, en Argentine. Ce carbonate de manganèse doit son nom au grec « rhodon » signifiant « rose » et « khrozo », « coloré ». Le site de Capillitas se présente sous la forme de cavités dotées de stalactites impressionnantes dont certaines mesurent plus d'un mètre. Ici la coupe de cette stalagmite alterne des festons rosés, blancs et carmins aux tonalités pâles à soutenues. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Agate de Chine aux formes surréalistes Comme dans la peinture surréaliste de Joan Miró, cette agate de Chine présente une construction de signes et de formes colorées. Caractéristiques : dureté: 6,5 à 7 (échelle de Mohs/10) ;densité : 2.58-2.65 ;composition : SiO2 ;classe cristalline : quartz ;variété : Calcédoine ;système cristallin : trigonal/microcristallin. Propriétés optiques : indice de réfraction : 1.530-1.540 ;biréfringence : 0,009 à 0.004 ;signe optique : biaxe positif ;polychroïsme : néant. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Calcédoine aux mille couleurs On qualifie d’agates les calcédoines présentant plusieurs couleurs. Ces colorations peuvent se présenter en zones parallèles, concentriques ou se répartir dans la masse de façon irrégulière. À noter ici la finesse des lignes colorées et les tubes d'échappement de gaz dans cette agate du Brésil. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Pietersite aux reflets chatoyants Sid Pieters a découvert cette forme de crocidolite en 1962 sur les terres de sa ferme, en Namibie. En 1964, cette matière a été nommée pietersite. Depuis 1993, une amphibole très fibreuse trouvée en Chine porte la même appellation car elle présente des couleurs et des chatoyances similaires. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Gypse noir et blanc aux impuretés contrastées Le gypse est un minéral très fréquent des terrains sédimentaires. C'est un sulfate hydraté de calcium CaSO4 qui cristallise sous des formes très diverses : concrétions en forme de rose, flèches ou masses de cristaux aux parois accolées. Les couleurs sont tout autant variées : incolore, blanc, jaune, rose à rouge, gris à noir, etc. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Gypse et ses cristaux monocliniques Le gypse est un sulfate de calcium. Souvent enchâssé dans des marnes imperméables, il est alors préservé de la dissolution comme c'est le cas à Grozon, dans le Jura. Translucide, il présente ici, à la surface de ses parois, le contour de cristaux monocliniques. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Stromatolite de la mine de Corsica, Minnesota Certains stromatolites datent de près de 3,5 milliards d'années. Elles étaient présentes dans des eaux peu profondes. Il s'agit de la première manifestation de vie dont la trace nous soit parvenue. Ce stromatolite provient de la mine de Corsica, située dans le Minnesota, aux États-Unis. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Chrysocolle de Katanga aux airs de mangrove La chrysocolle est un minéral d'altération des minéraux de cuivre. Elle est généralement associée à d'autres minéraux de cuivre, comme ici à la malachite. Ces associations procurent des verts et des bleus plus ou moins intenses et zonés aux motifs contrastés. Elle se présente en formes massives, en concrétions, en stalactites ou en croûtes et enduits, mais très rarement en cristaux aciculaires. Cet échantillon provient de la province du Katanga, dans la ceinture cuprifère de Kolwezi et Likasi, au sud de la République démocratique du Congo, près de Lubumbashi (ancienne Elisabethville). Caractéristiques : densité : 2 à 2,4 ;dureté : 2 à 4 ;famille des silicates ;composition : (Cu,Al)2H2Si2O5(OH)4.nH2O ;système cristallin : monoclinique. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Stromatolite rougeoyante Les stromatolites se développent toujours dans de rares endroits du monde comme les sources chaudes du Parc de Yellowstone (États-Unis) ou en bordure d'océan, en Australie. Celle-ci provient de la mine de Corsica, située dans le Minnesota, aux États-Unis. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés.
Jaspe aux allures d'océan agité Ce jaspe particulièrement esthétique et dont la photo ressemble à un océan agité provient de la province de Mahajanga, près de Marovato, au nord-ouest de Madagascar. Les jaspes sont des calcédoines opaques, massives, à grains fins. La couleur de base peut être blanche, rose, verte, rouge, ou jaune. C'est l’apport d’oxydes et les changements de concentration qui donnent sa couleur au jaspe et l’animent agréablement. Caractéristiques : dureté : 2,4 à 2,9 ;dureté : 6 à 7 ;famille des calcédoines ;composition : SIO2. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Splendide malachite et ses verts bleutés La malachite est d'une belle couleur verte. Elle présente diverses nuances : vert bleuté, vert émeraude, vert sapin, vert sombre et parfois vert de gris sous la forme d’une simple oxydation de cuivre. Les gisements importants se trouvent dans l'Oural, en République démocratique du Congo, au Chili, en Namibie et en Australie. L'échantillon présenté ici est la coupe d'une stalagmite issue de la ceinture cuprifère du Katanga, au sud de la République Démocratique du Congo et au nord de la Zambie. Caractéristiques : dureté : 3 à 4 ;densité : 3,6 à 4,05 ;composition : Carbonate de Cuivre Cu2(CO3)(OH)2.
Paesine d'Italie aux couleurs éclatantes La paesine est une variété de calcaire marneux datant de l'Éocène (début du Tertiaire) que l'on trouve dans la région de Florence, en Italie. La couleur de fond est ivoire, beige ou grise. Les bords ou croûtes de certains nodules sont colorés par la pénétration d'oxydes ferriques en brun, ocre et rouille. Sur cette image, les couches ou strates ont fractionné. Certaines failles se sont remplies de calcites. Les tranches polies présentent naturellement un dessin évoquant des paysages ou des formes symboliques. Caractéristiques : famille : roche calcaire ;composition : CaCO3 et oxydations FeO Fe2O3 MnO2 ;origine : Toscane, Italie. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Paesine aux dendrites noires Dans certaines paesines, les oxydes de manganèse ont créé des dendrites noires telles des arborescences de part et d'autre des fissures. Les couches ou strates se sont en effet fractionnées sous les mouvements du sol lors de la création des Apennins. Les failles se sont alors re-soudées par la cristallisation de calcite. Une fois tranchées et polies, ces roches présentent des dessins tels celui présenté sur cette photo. Le calcaire marneux recouvre une large partie de la province de Florence, en Italie. Les affleurements découvrent des strates de quelques centimètres à deux mètres. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Paesine ou calcaire de Florence Originaire de la région de Florence, la paesine est une variété de calcaire marneux. Elle est souvent qualifiée de « pierre paysage », « pierre imagée », « calcaire de Florence » ou « calcaire ruiniforme ». La paesine est le résultat de la combinaison de la sédimentation puis des mouvements de tectonique, de l'apport d'oxydes par infiltration dans ces calcaires faiblement hygrophiles puis à la cicatrisation des failles par la cristallisation de calcite. Caractéristiques : famille : roche calcaire ;composition : CaCO3 et oxydations FeO Fe2O3 MnO2 ;origine : Toscane, Italie. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Pectolite bleue turquoise de Saint-Domingue « Larimar » est le nom commercial donné à une pectolite bleue que l'on trouve spécifiquement en République dominicaine. Sa couleur varie du bleu turquoise au bleu clair et au blanc. Certaines pierres présentent une teinte bleu-vert. Cette pectolite bleue se trouve au sud-ouest de la capitale Saint-Domingue, dans la province de Barahona, près des villages de Filipinas et Los Checheses. Le gisement primaire est situé sur un terrain volcanique. La pectolite bleue est présente dans les cavités de basaltes altérés. Caractéristiques : composition NaCa2Si3O8(OH) ;index de réfraction : 1.59 - 1.63 ;densité : 2,62 à 2,90 selon la présence de calcite et de natrolite ;dureté : 5-6 ;inclusions : hématite (dendrites plumes) Natrolite (cristaux allongés) Calcite (veines) Chalcocite (cristaux noirs) ;origine de la couleur : Cu2+. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
Larimar de République dominicaine « Larimar » est le nom commercial donné à une pectolite bleue que l'on trouve spécifiquement en République dominicaine. Sa couleur varie du bleu turquoise au bleu clair et au blanc. Certaines pierres présentent une teinte bleu-vert. Cette pectolite bleue se trouve au sud-ouest de la capitale Saint-Domingue, dans la province de Barahona, près des villages de Filipinas et Los Checheses. Le gisement primaire est situé sur un terrain volcanique. La pectolite bleue est présente dans les cavités de basaltes altérés. Caractéristiques : composition NaCa2Si3O8(OH) ;index de réfraction : 1.59 - 1.63 ;densité : 2,62 à 2,90 selon la présence de calcite et de natrolite ;dureté : 5-6 ;inclusions : hématite (dendrites plumes) Natrolite (cristaux allongés) Calcite (veines) Chalcocite (cristaux noirs) ;origine de la couleur : Cu2+. © Bruno Cupillard, aventures-cristallines.fr, tous droits réservés
En France, jusqu'à la parution du décret n° 2002-65 le 14 janvier 2002, le terme pierre précieuse était employé pour désigner des pierres rares, de grande qualité et dont les couleurs et la brillance magnifiaient la beauté. Le tout sans lien avec une quelconque définition scientifique. En revanche, l'appellation pierre précieuse ne donnait pas nécessairement d'indication de valeur sur le marché. Certaines pierres fines sont en effet plus rares, plus demandées et/ou plus difficiles à extraire et de fait, plus coûteuses.
Dans la Grèce Antique déjà, il existait une distinction entre pierre fine et pierre précieuse. Mais aujourd'hui, les deux types de pierres se retrouvent donc groupés sous le terme de pierre gemme. Même si rien n'interdit d'utiliser encore le terme pierre précieuse. Uniquement toutefois lorsqu'il s'agit de parler de diamant, de saphir, d'émeraude ou de rubis.
Diamant, saphir, émeraude et rubis
Rappelons que le diamant est composé de carbone cristallisé à haute pression dans un système cubique. Il est l'un des matériaux naturels les plus durs au monde. Mais attention, le diamant synthétique ne peut pas être appelé pierre précieuse. Car le terme est exclusivement réservé aux minéraux naturels. En sont donc également exclues les pierres d'imitation, les pierres composites ou les pierres reconstituées. Avec le saphir -- une variété du corindon, une espèce minérale composée d'alumine anhydre cristallisé --, le diamant est la seule pierre précieuse à présenter différentes couleurs naturelles. Et c'est la présence de traces d'impuretés qui donne sa couleur au saphir : le bleu pour le titane et le fer, le rose pour le chrome.
Même s'il peut aller du rouge violacé au rouge jaunâtre, le rubis, quant à lui -- issu de la famille du corindon également --, est toujours rouge. Et avec le diamant, il est la pierre précieuse dont la valeur peut exploser. L'émeraude quant à elle affiche toujours une couleur verte. Une couleur qu'elle doit à des traces de chrome, de vanadium et de fer. L'émeraude correspond à une variété de béryl, une espèce minérale du groupe des silicates.